Vacheries et autres animaux domestiques - Atomes, fragments et parcelles, encore , livre ebook

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Courtes fictions écrites à quatre mains, qui vous transporteront dans des univers variés, explorant les relations humaines avec une sensibilité féminine d'un côté et l'humour noir au masculin de l'autre.
Mario: La nouvelle… en plus d’être la lecture parfaite pour le cabinet, c’est aussi un format merveilleux pour évacuer la petite hargne qui flotte sur notre cœur, pour tester la blague morbide… ou non… qu’on rêve de raconter ou pour exorciser la peur qui nous ronge. De l’ancien criminel qui revient à ses vieilles habitudes pour mieux se sauver, de la dame dont le métier tranquille va se révéler plus dangereux qu’elle le pensait et même du monstre mythique qui a un regain de conscience, bienvenue dans mon monde, un monde riche en personnages pauvres...
Cynthia: Les apparences, la nostalgie, la perte, les relations, la famille sont parmi des thèmes récurrents que j’explore. Écrire une microfiction, c’est figer une action dans le temps, fixer un événement comme une image sur le papier, saisir le potentiel dramatique des petites choses ou soutirer l’essence des grandes. Cette collection de nouvelles brèves représente un ensemble de défis : réunir des mots suggérés par mes amis en un texte cohérent, respecter une thématique, un titre, me restreindre à un nombre de mots précis, jouer avec la langue, le style... pour au final dessiner des portraits humains en kaléidoscope.
Inclut des hyperliens vers des listes de lectures YouTube et des versions balados (podcast) des textes.
Couverture : photos de Mario Chabot et collage de Cynthia Lisa Dubé; illustration de Cynthia Lisa Dubé (zentangle)
Note: L’édition originale imprimée consistait en un recueil tête-bêche, chaque auteur bénéficiant de sa page couverture.
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Date de parution

06 août 2024

Nombre de lectures

0

EAN13

9782924848555

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Vacheries et autres animaux domestiques
Mario Chabot
Atomes, fragments et parcelles, encore
Cynthia Lisa Dubé
Vacheries et autres animaux domestiques
La nouvelle… en plus d’être la lecture parfaite pour le cabinet, c’est aussi un format merveilleux pour évacuer la petite hargne qui otte sur notre cœur, pour tester la blague morbide… ou non… qu’on rêve de raconter ou pour exorciser la peur qui nous ronge. De l’ancien criminel qui revient à ses vieilles habitudes pour mieux se sauver, de la dame dont le métier tranquille va se révéler plus dangereux qu’elle le pensait et même du monstre mythique qui a un regain de conscience, bienvenue dans mon monde, un monde riche en personnages pauvres...
Couverture : photos de Mario Chabot, collage de Cynthia Lisa Dubé
Atomes, fragments et parcelles, encore
Les apparences, la nostalgie, la perte, les relations, la famille sont parmi des thèmes récurrents que j’explore. Écrire une microction, c’est ger une action dans le temps, xer un événement comme une image sur le papier, saisir le potentiel dramatique des petites choses ou soutirer l’essence des grandes. Cette collection de nouvelles brèves représente un ensemble de dés : réunir des mots suggérés par mes amis en un texte cohérent, respecter une thématique, un titre, me restreindre à un nombre de mots précis, jouer avec la langue, le style... pour au nal dessiner des portraits humains en kaléidoscope. Bonne lecture !
Merci à Jennifer Tremblay, une guide hors pair dans les exercices de style, et à toute la bande de l’atelier de style par le pastiche! Merci à Nic pour les yeux de lynx.
Couverture :Casse-têtede Cynthia Lisa Dubé
Note: L’édition originale imprimée consistait en un recueil têtebêche, chaque auteur bénéficiant de sa page couverture. Logos pour une utilisation transparentede l’intelligence artificielle © 2023 par Martine Peters Licence CC BYNCSA 4.0
366, rue des Érables.BrownsburgChatham (Québec) J8G 2Y3.CANADA lescelebresanonymes.com
ISBN: 9782924848494(imprimé) / 9782924848555 (PDF)
Révision  Claire Thivierge .
Mise en page  Cynthia Lisa Dubé . © 2024
Tabledesmatières
Écoutez la versIon balado en clIquant sur les tItres soulIgnés dans le recueIl.
Le crépuscule de ma vIe La FamIlle caramel Le chat n’a pas que neuF vIes Des crocus en hérItage Accoutumances Coniance brIsée La ménagerIe sentImentale GaIeté trIste La pucelle en lambeaux L’amarante La questIon L’annonce ratée Trente années perdues pour un algorIthme L’aînée bleue 17 novembre 1940 SolstIce L’écorce Moules marInIère
6 12 17 19 20 24 25 29 30 32 42 44 45 54 59 60 61 63
TI-Loup Changement de plan MémoIre papIllon PrIntemps L’efet placebo du doute - CLD L’efet placebo du doute - MC La rencontre ProFessIon : copIste La revanche des ruInes « LucIFer’s RIsIng » – CInéma, musIque et magIe noIre Courses à FaIre MâchoIre d’orIgnal
64 66 67 68 69 73 81 97 108 110 118 119
Le crépuscule de ma vietous prêts pour mon grand départ. La seule Mario Chabotpersonne qui n’est pas venue est mon frère Edmond. Mon cher petit frère que j’ai peu Je regarde par la fenêtre de ma chambre connu, mais qui a été, durant sa brève vie, d’hôpital. À l’extérieur, il neige de gros mon meilleur ami. ocons. Poussées par le vent, ces boules de coton glacé viennent s’écraser sur la vitre.Alors que nous étions jeunes, Edmond et Malgré la beauté et la grâce de cette tempête,moi passions tout notre temps ensemble. De ce temps m’a toujours rempli d’amertume. deux ans mon cadet, il fut dès ses premiers Seul le « bip » de mon pouls du moniteur pas mon complément. Nous partagions cardiaque tinte dans la chambre. L’ouïe et un imaginaire tellement semblable que la vue sont les derniers sens qui ne font pasnous nous sommes créé notre monde à défaut chez moi. Je suis à la n de ma vie. nous, peuplé de bêtes étranges, de mages Une vie remplie, avec une famille aimante, aux pouvoirs prodigieux et de farfadets des enfants fabuleux, une épouse toujours àmaléques. Nous étions inséparables. Puis, mes côtés. Ils sont tous venus me voir, sont quand est venu le temps de l’école, nous 6
avons durement supporté d’être séparés mon frère et moi. Nous y avons passé du bon pendant les deux premières années de montemps, jusqu’à la nuit du 18 janvier 1938. éducation. Lorsque Edmond a pu entrer à Tôt ce matin-là, Edmond vint me l’école à son tour, nous nous sommes révélés réveiller. Il avait fait un cauchemar et très doués pour les sciences pures. Mesn’arrivait pas à se rendormir. Je me levai et parents, ayant quelques moyens nanciers, s comme toutes les fois où mon jeune frère nous ont envoyés au Collège Sacré-faisait un « mauvais rêve » : je l’ai emmenéCœur à Saint-Hyacinthe, car cette institution offraitdans la grande salle de débarras où nous une instruction poussée en mathématiques, nous racontâmes des histoires drôles. Alors en physique et en chimie. Et comme notreque nous étions prêts à nous recoucher, père s’absentait souvent à cause de son une explosion se t entendre et l’imposant travail, il était évident que nous serions édice se mit à trembler. Paniqués, mon pensionnaires. Pendant les premières annéesfrère et moi retournâmes au dortoir. Tous à cette école, même si nous avons noué de les autres élèves étaient réveillés et couraient grandes amitiés, nous restions en symbiose,partout. Plusieurs se sauvèrent vers les étages 7
inférieurs. Je pris la main d’Edmond en lui toit. Une fois à l’extérieur, dans nos pyjamas, disant :nous nous mîmes à crier et à grelotter. Je me risquai à aller voir sur le bord du toit et -Viens, on va sortir. pus apercevoir quelques élèves sortir par la Alors que nous nous dirigions vers un porte alors que d’autres sautaient des étages. escalier, cinq frères montèrent devant nous. Certains se sont blessés aux jambes, mais ils -Qu’est-ce que vous faites-là ?, me réussissaient tout de même à courir loin de demanda l’un d’eux. l’édice. Lorsque je voulus dire à mon frère -Ben, on descend pour se sauver ! qu’on devrait s’enfuir vers le bas du collège, -Le feu a pris dans la chaufferie en bas ! les religieux avaient fait agenouiller les autres On peut pas sortir par en bas ! enfants pour qu’ils prient. Je me mis à crier : -Mais on peut descendre jusqu’au -Mais qu’est-ce que vous faites là ? Il deuxième pis sauter d’une fenêtre après ! faut descendre ! -Non, on monte tous sur le toit ! -Arrête de crier et prie, hurla un des Les cinq frères nous rent monter sur le frères. Que Dieu nous aide ou nous reçoive à 8
sa droite, advenant le pire !immobiliser mes mains, je réussis tant bien que mal à remonter sur la branche et à Je vis Edmond agenouillé, pleurant à regarder mon frère. chaudes larmes. Je courus vers lui pour le lever sur ses jambes.-Regarde Edmond, j’ai réussi ! Viens ! -Non, j’ai trop peur ! -Edmond, viens ! On va sauter… fais -Tu vois ben que je suis encore en vie ! quelque chose ! Vas-y, cours et saute, je vais t’attraper ! -On peut pas, on va mourir… -J’ai le vertige ! J’ai peur ! Je peux pas Comme le feu faisait plus rage dans l’aile bouger ! droite, je courus vers la gauche. D’après mes J’étais désespéré, je voulais le convaincre. calculs, je pourrais sauter jusqu’à l’arbre sur Je criais, je pleurais, mais mon frère était le coin. Je m’élançai dans le vide en hurlant pétrié. À un moment donné, une lame de de désespoir. Je me sentis voler… jusqu’à feu traversa le toit, qui s’effondra. J’entendis attraper une bonne branche assez solide pour Edmond crier : ne pas casser. Malgré le froid qui voulait 9
-Je veux pas mourir !C’était un pompier qui se tenait de façon précaire sur le bout d’une échelle. Tel un Tous les élèves et les religieux furent automate, je descendis sans même regarder ce emportés en une fraction de seconde. Je que je faisais. criai jusqu’à en perdre la voix. Je pleurais tellement que les larmes me gelèrent les joues-Oh, oh, attention où tu mets les pieds ! et les yeux. Je venais de voir disparaître mon Le pompier réussit à m’agripper par une petit frère pour toujours, jeté au feu, sacrié jambe et me t descendre l’échelle. Une fois à des croyances ridicules. Je ne me souviens sur la terre ferme, des gens qui habitaient pas combien de temps s’écoula entre la chute tout près de l’école me mirent une couverte du toit et le moment où j’entendis une voix sur le dos et je perdis conscience. crier vers moi. Depuis ce fameux 18 janvier, il n’y a pas -Hé, mon garçon ! Ti-gars ! Tu peuxune journée où je n’ai pas repensé à mon frère descendre, je suis juste en dessous. Je vaisEdmond. Que serait-il devenu ? Aurait-il pouvoir t’attraper !eu des enfants ? Quel genre de père aurait-il 10
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