The defenders
170 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

The defenders , livre ebook

-
composé par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
170 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Ex-championne du monde de boxe, Madleen Stevens vit de sa notoriété sur les réseaux sociaux. Mais la nuit, la jeune femme devient la Sirène Argentée à la tête d’un gang de motards bien particulier. Ceux qu’on surnomme le « poing du pauvre » se sont donnés pour mission de cambrioler un riche tous les mois afin de redistribuer son argent malhonnête aux plus démunis.



Après sa rencontre avec Émile, aussi séduisant que dangereux, et surtout doué de capacités hors normes, Madleen se retrouve prise à partie par l’organisation qui cherche à le récupérer. C’est sans compter sur le lien fort que les deux jeunes gens ont tissé, et sur lequel les détracteurs d’Émile comptent bien s’appuyer.



Madleen et son gang doivent lever le voile sur l’identité de leur nouveau camarade. Et si leur rencontre n’était pas un hasard ? La menace plane au-dessus de leurs têtes, et il se peut qu’un piège bien plus vaste qu’ils ne le pensent se referme sur eux...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 avril 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9781801165259
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Page de titre
Du même auteur
Retrouvez-nous...
Mentions légales
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
Retrouvez-nous...
Crédits
H. H. Brown
 
 
 
 
 
 
The Defenders
 
Le bal des monstres

PARTIE 2
 
 
 
 
 
 
 
CHERRY PUBLISHING
 
 
 
 
DU MÊME AUTEUR
CHEZ CHERRY PUBLISHING
 
The defenders, Le bal des monstres, Partie 1
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
Retrouvez notre catalogue sur :
www.cherry-publishing.com
 
Abonnez-vous à notre newsletter pour ne manquer aucunes sorties !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© 2023, Cherry Publishing Première édition : avril 2023 ISBN : 978-1-80116-470-2
1
 
 
 
Je n’ai jamais été particulièrement attirée par le rôle d’actrice. Vétérinaire, chanteuse, coiffeuse, danseuse étoile, cosmonaute, oui. Mais pas actrice. En dehors du fait qu’il s’agisse du métier de Wilfried, mon père, cet univers demande trop de caméras, trop de faux-semblants, trop d’attention sur ce corps de femme dont on exigerait tôt ou tard la nudité. Une pensée cinématographique traverse malgré tout mes pensées. Si un réalisateur filmait la scène au ralenti, la vidéo serait le reflet d’un festival d’enjambées gigantesques, d’impacts contre les murs, de ballotements de poitrine et d’expressions faciales allant de la terreur à la colère. Terreur. Colère. Grimace. Terreur. Terreur. Terreur.
Essoufflée, je crochète mon pied droit avec le gauche, me vautre sur la porte de l’individu jugé « extrêmement dangereux ». En me relevant, je suis bien obligée de constater que l’Esprit de la maladresse a jugé bon de me frapper aujourd’hui même, alors que la liberté d’Émile est en jeu.
– Émile, il faut que tu te planques !
Je clenche la poignée, dont le verrou refuse de coopérer.
– Émile ! Tire-toi, vite !
– Ils s’apprêtent à défoncer le portail ! hurle Hau depuis le rez-de-chaussée.
– Merde ! fulminé-je en cognant le mur du plat de la paume, surchargée en adrénaline. Merde, merde et merde !
Si je force le passage, les flics assisteront à la pathétique explosion de mon épaule contre la porte et n’auront plus qu’à se donner la peine d’emprunter la voie royale que je leur aurai toute tracée.
Une voie qui les guiderait directement dans l’antre du criminel.
– Je t’en supplie, Émile ! Essaie de te cacher ! Une trentaine d’officiers fous furieux va fouiller chaque pièce de chaque étage, jusqu’à ce qu’elle te mette la main dessus. Et, crois-moi, il ne vaut mieux pas chercher à neutraliser ces gens-là !
Je colle mon oreille à la planche, les entrailles nouées par l’appréhension. Le mugissement du sang dans mes tempes assourdit la voix de Hau, qui commente le déplacement des flics en temps réel.
– Est-ce que tu m’entends ?
Les secondes, sentencieuses, pèsent de tout leur poids sur mes épaules. Seul l’agaçant murmure du silence a la décence de me répondre. Ma hâte est comme aspirée par le néant sonore, compressant ma poitrine à l’image d’un sachet que l’on mettrait sous vide. Lentement, j’appose mon poing contre l’encadrement, qui crisse au rythme de son interminable descente.
– Émile, chuchoté-je. S’il te plaît.
– Mady ! Ils sont dans le jardin ! me prévient Hau.
Je me pétrifie, jette un œil au verrou de la chambre.
La serrure est inviolable.
Inviolable, dans un laps de temps aussi court. Inviolable, sans épingle à cheveux sous la main. Mon regard s’attarde désormais sur ce poing tremblant, dont la paume frappait un peu plus tôt le mur. Je ferme les yeux, colle mon front au bois. Un parkinsonien relativiserait en assistant au triste spectacle de mes membres. Pourtant, je suis le roc. Je suis le courage. L’extraterrestre qui sait gérer son sang-froid en toute circonstance… qui contrôle l’adrénaline comme un toréador dompterait sa bête.
Cependant, je doute que quiconque se risque à soutenir mes propos à l’instant T. Pas alors que je me décompose dans ce couloir.
Une bouffée d’excitation devrait m’embrumer l’esprit, déboussoler mes instincts, affoler mes sens, séduire mes hormones. Je risque d’être inculpée pour « entrave à la justice », d’en venir aux mains avec les forces de l’ordre et de perdre Émile dans la foulée. Du caviar en intraveineuse. Alors pourquoi la situation ne m’émoustille-t-elle pas plus qu’une partie de saute-mouton avec un sumo ?
Je déglutis.
Mon corps me trahit, s’offrant en autel à la gloire d’une peur viscérale. Je pose ma main libre sur mon ventre. Cette sensation-là n’a rien d’agréable. Une douleur lancinante s’immisce dans les parois de mon estomac, décuplant ma détresse, jusqu’à ce qu’une brusque détermination s’éveille au cœur de ma poitrine et transforme mon visage en masque de hargne. Je rouvre les yeux d’un seul trait. Si ces types pensent me priver d’Émile aujourd’hui, sous mon toit et sous mon nez, c’est qu’ils doivent sans doute encore croire au Père Noël.
Droite comme un piquet, je fais volte-face et rejoins Hau sans me retourner.
Devant l’une des portes-fenêtres, le garde-maison observe la déferlante de flics s’engouffrer dans le jardin, l’air grave.
– Enclenche le plan d’urgence. Il faut que le centre de sécurité paraisse en panne depuis des semaines. Ensuite, par pitié, reste en dehors de cette histoire, dicté-je, obnubilée par la marée humaine qui se déverse sur ma pelouse. Je ne compte pas le leur livrer si facilement.
Le plan d’urgence, une machinerie bien huilée. Depuis que nous travaillons ensemble, Hau et moi avons stocké des moutons de poussières dans un vieux bocal et encastré un coffre dans la salle de contrôle. Planqué derrière un écran plat, ses entrailles métalliques cachent les enregistrements de ces deux derniers mois. Ainsi, après avoir dispatché la saleté sur le clavier, les écrans, le fauteuil, et caché les dernières cassettes, nous pourrons abattre la carte de l’appareil hors service sur la table de poker.
– Je reste ici, proteste-t-il.
– Tu n’as pas à t’en aller. Seulement, à partir de maintenant, tu es un simple employé. « Bonjour », « au revoir », « merci » et « voici le bulletin de paie », sont les seuls termes que nous avons toujours échangés. Tu n’as aucune idée de ce qui se trame ici. Tu n’as donc jamais vu Émile. De mon côté, je rendrai honneur à ma réputation de cruche en puissance.
Je sens ses yeux me scruter, tandis que les voix résonnent de plus en plus intensément dans le jardin. Je sais qu’il soupèse nos chances de nous en tirer les poignets libres, et devine qu’il saisit peu à peu la logique de mon plan. Finir à deux au poste de police ne ferait qu’aggraver le résultat : pas d’Émile, et non plus une, mais trois arrestations au compteur.
– Mise tout là-dessus.
– Compte sur moi.
– Je veux que tu aies encore moins de QI qu’une huître périmée.
– Deux plus deux, ça fait bien vingt-deux ?
Il esquisse un sourire.
– À peu près.
– Je le savais ! Tape-m’en six ! m’exclamé-je, alors qu’un groupe de quatre hommes soulève un bélier.
Je m’équipe d’un accessoire indispensable à ma future mise en scène, m’assois sur le buffet qui jouxte l’entrée, fais signe à Hauata d’exécuter le plan d’urgence puis passe un œil par la fenêtre. L’immense cylindre en mains, les forces de l’ordre prennent de l’élan. Je m’assure que Hau ait le temps de s’éclipser avant de poser les doigts sur la poignée et de compter à rebours. Trois, deux, un… Actionnée par mes soins, la porte s’ouvre à l’instant où le bélier s’apprête à la rencontrer. L’ensemble du groupe d’intervention plonge en avant, se rétamant face contre terre sur le paillasson, tandis que je feuillète un bouquin intitulé « Devenir un as de la pétanque en cent pages ».
De retour, Hau réprime un rire. Piqué au vif, le supérieur se dresse comme un ressort afin d’épousseter son équipement flambant neuf et toiser le garde-maison. Il n’est pas le seul : la majorité des flics jette un œil corrosif à mon meilleur ami, qui, en apparence insensible à la tension ambiante, triture le boîtier de commandes vissé près de l’interphone en sifflotant.
Je reporte mon attention sur une page illustrée. Mes jambes se balancent insouciamment dans le vide.
– Où se cache Émile de La Verrière ? aboie-t-il.
À en juger par les petits cheveux qui volettent sur mon front, le lieutenant s’adresse à moi. Je lève les yeux sur l’intrus.
Si Émile a préféré ignorer mes alertes, il ne passera pas à côté de ce boucan, c’est évident. Je n’ai plus qu’à lui faire gagner du temps. En commençant par me replonger dans le livre.
– Ne nous obligez pas à mettre votre villa sens dessus dessous.
Je pointe le porche du doigt, sans quitter des yeux la photographie d’un septuagénaire sur le point de toucher le cochonnet.
– Quoi ? s’enflamme-t-il.
– La sonnette.
– La sonnette ? répète-t-il, crédule.
– Ma mère m’a toujours appris à sonner avant d’entrer. Pas la vôtre ?
Je tourne la page puis hoche la tête, en écho aux sages conseils du bouquin. Un silence de plomb accueille ma remarque. Deux enjambées furibondes finissent par retentir, précédant de peu la sonnette. Je referme l’ouvrage, y glisse un marque-page, lisse la couverture cartonnée, prends le soin de le ranger dans un tiroir et marche d’un pas guilleret jusqu’au seuil. Là où mon charmant interlocuteur s’applique à me toiser.
– Bonjour, que puis-je pour vous ?
Le coup d’œil qu’il jette par-dessus mon épaule trahit son désarroi.
Alors comme ça, on n’a pas tout à fait prévu de se heurter à Madleen Stevens, l’attardée de service ?
Tu vas être servi, mon coco.
– J’aimerais savoir où se trouve Émile de La Verrière, répond-il posément, bien que les angles de sa mâchoire saillent sous sa peau.
– C’est-à-dire que je ne me « prénomine » pas Annuaire, raillé-je en mimant des guillemets. Mais si je peux me permettre, vu son nom de famille, vous devriez plutôt chercher de l’autre côté de l’Atlantique.
– Vous ne vous prénommez pas Annuaire, me repren

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents