Play SEX or love ? , livre ebook

Butterfly EDITIONS SAS - Léa Collins

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283 pages

Français

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A propos
Informations
Extrait

Description

Liam a vingt-neuf ans et un humour douteux.

Professeur passionné et séducteur invétéré, son charisme n’a d’égal que son franc-parler.

Son centre d’intérêt ? Les femmes.

Son principal atout ? Ses amis cherchent encore.

Alyzée a vingt-huit ans et un aspirateur à clito.

Future gynécologue obstétricienne, elle sort d’une rupture amoureuse difficile et pas tout à fait cicatrisée.

Son centre d’intérêt ? Son boulot.

Son principal atout ? Une répartie à toute épreuve.

Quand Liam et Alyzée se rencontrent par l’intermédiaire de leurs amis, on ne peut pas dire que la première impression soit la bonne. Malgré tout, fichu destin ou divine providence, leurs routes sont rapidement amenées à se recroiser.

Alors, jeu de mains ou jeu de vilains ?

Sujets

Informations

Publié par	Butterfly EDITIONS SAS
Date de parution	31 janvier 2022
Nombre de lectures	231
EAN13	9782376527664
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Léa Collins
Play Sex or Love ?

ISBN : 978-2-37652-766-4
Titre de l'édition originale : Play Sex or Love ?
Copyright © Butterfly Editions 2022

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-766-4
Dépôt Légal : février 2022
30012022-1800-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com

1. Échec et mat

Liam

Qu’est-ce qu’on se fait chier, putain !
Sans déconner, on est ici depuis une heure seulement et j’ai déjà envie de me tirer une balle.
T’as qu’à penser à tes cadeaux de Noël, Mec ! On arrive à la mi-décembre, tu commences à être à la bourre.
Ouais, en fait, non. C’est encore plus chiant.
Je vous jure, si mes élèves ressentent un ennui pareil quand je leur fais cours, franchement, il faudra que je songe à une reconversion.
Banquier ? Fleuriste ? Agent de sécurité ? Youtubeur ?
J’hésite.
— Arrête, Gab’, t’es relou.
Je me retiens de lever les yeux au ciel.
On n’y croit pas une seule seconde à tes protestations, Camille.
La preuve, elle sourit, et ses joues sont rouges de plaisir. Je ne mentionne même pas ses gloussements de fausse sainte-nitouche.
Las, je la regarde tenter de se défaire des bras de mon ami, en vain. Il faut dire qu’elle ne semble pas hyper motivée.
Soudain, ses yeux s’écarquillent et elle pousse un hoquet de surprise. Je me tourne vers Gabriel dont le rictus ravi, digne d’un prédateur qui vient d’acculer sa proie, m’indique qu’il ne doit pas se passer des choses très catholiques sous cette table.
Mon regard dévie vers le bas. Aucune main en vue. Bah, tiens, pas la peine de se demander ce qu’il se passe là-dessous.
— Passer ton temps à lui lécher la bouche depuis qu’on est ici te suffit pas, faut en plus que tu la tripotes quasiment sous nos yeux ?
Camille vire à l’écarlate avant de s’éloigner de mon pote comme si l’on venait de la brûler. J’ai vu juste, il faut croire. Il était bien en train de la doigter sous notre nez.
— Espèce de crevard.
Tout Gabriel, ça. Quand on contrarie Monsieur, ça tourne à l’insulte. Je dois toutefois lui reconnaître un vocabulaire étendu dans ce domaine. Dans les autres aussi, d’ailleurs.
Je lui souris exagérément en réponse, sachant pertinemment qu’il faut que j’évite d’envenimer la conversation.
Le jeune homme reste quelqu’un que l’on peut qualifier d’excessivement susceptible, et depuis que Blondie fait partie de sa vie, ça ne s’est pas tellement amélioré, bien au contraire. C’est simple, dès que j’ouvre la bouche, il fait la gueule.
En réalité, je crois qu’il m’en veut toujours d’avoir accaparé la charmante pâtissière lors de la fête de Fabien en octobre dernier. Comme si j’avais eu la moindre intention de la lui piquer ! Non seulement je suis un pote loyal, mais je n’avais pas la moindre chance vu comme elle le dévorait des yeux. Franchement, je ne sais pas s’il se rend compte de la chance qu’il a qu’une nana aussi belle, drôle, et intelligente lui soit tombée dans les bras.
— Quoi, t’as vraiment envie que je me tape une érection sur toi et ta gonzesse en pleins préliminaires ?
Je pince les lèvres. Encore une fois, je n’ai pas su tenir ma langue. C’est un défaut, un gros défaut, qui m’a souvent valu quelques, euh, désagréments.
Blondie, gênée, cache son visage avec ses mains pendant que Gabriel fulmine. Explosion dans 5, 4, 3, 2, 1.
— Fous-nous la paix, bordel ! Va te branler devant un bon porno’, mais ne t’avise pas une seule seconde de mater Camille, tu entends ?
Et voilà. Just in time , comme on dit.
J’ai envie de rire, et plus encore quand ladite jeune femme lui donne un violent coup sur l’épaule en le traitant de macho fini, arguant qu’elle peut se défendre seule contre les rigolos vulgaires dans mon genre.
« Rigolos vulgaires » ? J’aime bien. Je trouve que ça me correspond pas trop mal.
— Blondie, tu m’emmerdes, finit-il par lui jeter à la figure avant de l’embrasser à pleine bouche.
La féministe ne le semble plus tant que ça, d’un coup.
Je souffle en jetant un regard dans mon verre. Ils sont vraiment obligés de recommencer ? En plus, à entendre les bruits étouffés de la jolie blonde, ils ne sont pas près de se décoller l’un de l’autre.
Excédé, je me tourne vers Max, particulièrement silencieux ce soir. Pour cause, il contemple le couple gnan-gnan avec un air aussi culcul la praline que le leur.
Bordel, je suis entouré d’amoureux transis débiles.
— Tu ne dis rien, toi ?
Max hausse les épaules.
— Je ne croyais jamais assister à ça, alors je n’en perds pas une miette, souffle le kiné avec un rictus entre moquerie et tendresse.
Je bois une gorgée de ma bière en tentant de retenir la remarque qui me brûle la langue. Peine perdue.
— J’ai pigé. Tu n’oses pas l’ouvrir parce que tu baises sa frangine, pas vrai ?
Le regard courroucé du kiné se pose sur moi. Je commence à penser que cumuler deux ennemis sans l’appui de Fabien, absent ce soir, est une idée bien merdique.
— Qui a dit quoi sur ma sœur ?
Ah, voilà la réponse à la question que je me pose depuis le début de la soirée.
Comment décoller le danseur de sa belle ? Évoquer la vie sexuelle de sa cadette, pardi.
— Je… Loïs est, euh, juste une amie, se défend vainement Max.
Je suis à deux doigts de lui vider le reste de mon verre sur la tronche.
— Bien sûr. Ne me prenez pas pour un con. Toi et Gab’, vous vous pensez discrets, mais je peux t’assurer que vous êtes loin d’être des lumières en la matière.
Mes deux amis me fixent avec un mélange d’incrédulité et d’irritation.
Ben quoi, la vérité les dérange tant que ça ? À moins qu’ils me prennent pour un idiot fini ?
J’ai tout de suite compris que Gabriel était tombé sous le charme de Camille, comme je n’ai loupé aucun des regards langoureux entre Max et Loïs, les rares fois où je les ai aperçus ensemble.
Merde, je suis prof’. PROF’. Avoir des yeux et des oreilles partout, ça relève d’une sorte de super-pouvoir pour moi. Comment pensent-ils que je peux écrire au tableau tout en surveillant mes élèves ?
Croyez-moi, pour exercer ce métier, il ne faut pas être bon dans la matière que l’on enseigne, ni même spécialement pédagogue. Certes, je vous l’accorde, ça reste mieux si l’on veut devenir un bon enseignant, mais ça, l’Éducation nationale s’en cogne.
Non, en réalité, ils veulent simplement que l’on survive, que l’on tienne le coup, si possible sans faire de vagues. Pour ça, soyez-en sûrs, il faut un sens de l’observation affûté, une patience redoutable, sans oublier une belle dose de dérision.
En plus de cumuler tous ces points, je suis bon dans ce que je fais. Genre, vraiment bon.
L’Histoire a toujours été ma passion. Je n’ai jamais compris pourquoi l’on s’attachait à dénigrer cette science pourtant essentielle. Comment comprendre la société actuelle sans un regard de toutes celles passées ? Comment se prémunir de l’avenir si l’on ne s’attarde pas à tenter de comprendre les rouages complexes de ce qui s’est déjà joué avant ?
— Ma relation avec Loïs ne te regarde pas ! finit par cracher le kiné avec dédain.
— Y aurait-il de l’eau dans le gaz ?
Son regard assassin me fait frémir. Il faut vraiment que j’apprenne à la fermer.
— T’as fait un truc à ma sœur ?
Oubliée, Blondie. Toutefois, à voir la façon dont Gabriel toise Max, je regrette les attouchements sous la table.
— Te mêle pas de leur histoire, Gab’, ça ne te regarde pas, murmure Camille avec fermeté.
On peut reconnaître que son intervention tombe à pic. Aucune envie de revivre l’affrontement qui a eu lieu quelques semaines plus tôt, quand Gab’ a joué des poings sur Max. L’œil au beurre noir, ça ne va à personne, boxeur ou pas.
— Loïs va bien, chuchote Max en détournant le regard.
Le danseur pince les lèvres, peu convaincu, tandis que je ne perds rien des traits crispés du kiné.
Ce serait donc la petite Hensen qui donne du fil à retordre au séducteur ici présent ?
Par je ne sais quel miracle, je parviens à ne pas poser cette question à voix haute. À la place, je me contente d’un truc un peu moins risqué.
— Je vais au bar, quelqu’un veut un verre ?
— Je veux bien un autre Irish coffee .
Je hoche la tête à destination de Camille, la seule qui se soucie de moi à cette seconde. À côté d’elle, les deux abrutis qui me servent d’amis continuent de se comporter en grosses brutes pleines de testostérone, se fixant d’un air suspicieux pour l’un, renfrogné pour l’autre. Je vous laisse deviner qui est qui.
Dépité, ennuyé, et agacé – tout ça à la fois –, je me dirige vers le bar.
À quelle heure je peux me tirer sans avoir l’air d’un goujat ? Ah oui, merde, pas avant d’avoir salué la meilleure amie de Camille.
Ce soir, Gabriel la rencontre pour la première fois, et si je suis là, c