Pacte avec le diable
137 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Pacte avec le diable , livre ebook

-
composé par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
137 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

À 19 ans, April n'est pas pressée de se marier. Insouciante et intrépide, elle consacre l'essentiel de ses journées à l'équitation et éconduit chaque prétendant qui se présente à sa porte. Brent, lui, est un jeune homme à la réputation sulfureuse et aux manières inexistantes. S'il est un habitué des errances amoureuses, le mariage devient sa nouvelle priorité quand son père, le Duc de Norfolk, décide de le priver de tout héritage s'il n'a pas d'épouse avant ses 30 ans.





Le jour où le père d'April croule sous les dettes, suite à des placements financiers désastreux, un accord entre les deux familles se prépare et le mariage s'impose comme salutaire pour les deux clans.



Mais April peut-elle accepter d'épouser un homme aussi rustre ? L'amour a-t-il sa place dans un tel contrat ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2023
Nombre de lectures 30
EAN13 9781801165631
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
Page de titre
Mentions légales
Retrouvez-vous...
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
Retrouvez-vous...
Crédits
 
 
 
 LOUISE BURGLAM
 
Pacte avec le Diable
 
 
 
 
CHERRY PUBLISHING
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© 2020, Cherry Publishing
Première édition : juin 2020
 
ISBN : 978-1-80116-563-1
 
 
 
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
Retrouvez notre catalogue sur :
www.cherry-publishing.com
 
Abonnez-vous à notre newsletter pour ne manquer aucune sortie !
CHAPITRE 1
 
 
Norwich sud-est de l’Angleterre, 5 mai 1825
 
Par cette journée printanière particulièrement chaude, Lady April Mercy s’adonnait à son loisir préféré, monter Harper, le Pur-sang que son père lui avait offert pour son quinzième anniversaire, environ trois ans auparavant. C’était un cheval magnifique, fougueux, solitaire, qui pouvait parfois s’avérer des plus têtus, mais qui était très habile aux compétitions d’obstacles et imbattable aux courses. April pouvait rivaliser avec les meilleurs cavaliers de la région. Elle l’entraînait tous les jours pendant des heures. Son père la taquinait beaucoup à ce sujet, prétextant que si elle continuait à passer tout son temps à faire de l’équitation, elle finirait vieille fille. Il poussait la plaisanterie en ajoutant qu’elle avait exactement le même caractère que son cheval. Elle était pourtant convoitée par une multitude de prétendants, mais son loisir ne lui laissait guère le temps de savourer leur compagnie. Beaucoup avaient fini par tourner les talons, sauf un, toutefois, un certain Neil Applewhite. Celui-ci trouvait invariablement un prétexte pour lui rendre visite. Elle avait essayé de l’éconduire à maintes reprises, mais il revenait toujours à la charge. Un vrai pot de colle. Ne voulant pas être odieuse, elle avait lâché prise, le laissant venir à sa guise, songeant qu’il finirait bien par se lasser un jour ou l’autre.
Son père l’avait mise en selle dès son plus jeune âge, et tous deux partageaient une véritable passion pour ce loisir. C’est le père le plus merveilleux, pensa-t-elle. En ce jour, il lui manquait terriblement.
Des problèmes financiers considérables retenaient le comte de Mercy au manoir. Il avait envoyé sa fille chez son frère, ne voulant pas l’inquiéter. Elle avait beau avoir connaissance des déboires pécuniaires de son père, elle en ignorait l’ampleur.
De mauvais placements avaient mis Lord Mercy dans une situation critique des mois plus tôt, et un escroc avait eu raison de ses derniers deniers. Il avait d’énormes dettes et il en était réduit à la mise aux enchères de tous ses biens, ainsi qu’à vendre les parties du domaine qui n’étaient pas rattachées au titre. Peut-être ainsi arriverait-il à éviter la prison.
April était ravie de retrouver son oncle et sa tante, et surtout sa cousine, Ashley, de six mois son aînée. Elles étaient inséparables, et ce depuis leur plus jeune âge. Étant filles uniques, elles s’étaient naturellement construites comme des sœurs. Elles partageaient tout et n’avaient aucun secret l’une pour l’autre. Ashley avait épousé Lord Garry Glaston un an plus tôt, dont elle était tombée follement amoureuse et attendait son premier enfant. L’accouchement était prévu d’ici quelques semaines. Elle avait une grossesse difficile et devait rester alitée depuis peu. Ses parents, craignant pour la vie du bébé et celle de leur fille, avaient décidé de se rendre à son chevet dès le lendemain avec leur nièce.
April galopait depuis maintenant plus d’une heure et son Pur-sang donnait des signes de fatigue. Elle jugea préférable de faire une pause. Elle tira sur les rênes, le cheval ralentit aussitôt et s’arrêta. Elle en descendit, et marcha un moment, l’entraînant à sa suite.
L’odeur spécifique du printemps qui titillait ses narines réveillait des souvenirs de longues balades avec sa cousine et de parties de chasse avec son père. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas partagé de moment avec eux et, maintenant que son père avait pratiquement disparu, ne donnant que de brèves nouvelles, et qu’Ashley avait épousé Garry, elle se sentait abandonnée. À bien y réfléchir, toutes ses camarades de pensionnat étaient mariées et, pour certaines, étaient déjà mères de plusieurs enfants. Fallait-il s’unir à un homme pour se sentir moins seule ? Si c’était la solution à sa solitude, celle-ci risquait de durer un moment, parce qu’il était hors de question de saboter sa liberté et de se retrouver enchainée à un homme qui lui dicterait ses faits et gestes ! Elle savait pertinemment que c’était ce que son père attendait d’elle, et pas seulement lui. La bonne société Anglaise avait ses principes...
Elle ferait bien de remonter sur son cheval, cette petite balade avait laissé cours à des réflexions qu’elle aurait préféré laisser enfouies dans un coin de son cerveau..
Elle remonta sur son Pur-sang et s’empara des rênes.
À peine fut-elle sur son dos qu’Harper montra des signes d’énervement, ses oreilles se couchèrent, il hennit et se cabra. April tira sur les rênes et lui dit quelques mots apaisants essayant ainsi de calmer l’animal, mais celui-ci bondit, laissant à peine le temps à sa cavalière de baisser la tête qu’il galopait déjà à travers les arbres. Il était affolé et April eut tout le mal du monde à tenir les rênes et à repousser en même temps les branches qui surgissaient de part et d’autre de sa monture. Elle entendit des bruits de tissu se déchirer, une multitude de petites branches venaient lui cingler le visage ainsi que ses bras, ses épaules et son buste. Une bien plus grosse que les autres jaillit devant elle. La jeune femme leva la main pour amortir le choc, mais l’impact fut violent et la projeta dans les airs. Elle retomba brutalement dans un épais buisson puis glissa d’un coup sur le sol, le souffle coupé. Elle gémit et essaya péniblement de se relever.
— Je n’ai rien de cassé, se dit-elle, soulagée, tout en se palpant les membres.
Mais force était de constater qu’elle avait les fesses en compote et qu’elle avait très mal tout au long de son côté droit, notamment à son épaule et à sa jambe qui commençaient à se teinter de bleu. La même teinte colorait à présent le bas de sa mâchoire jusqu’à son oreille. Elle avait des éraflures sur les bras, les épaules, le décolleté et même un peu aussi sur le visage. Il ne restait plus que deux ou trois épingles à son chignon duquel s’était échappée pratiquement toute son épaisse chevelure châtaine. De la terre était collée sur ses vêtements, son visage et le reste de son corps dénudé. Sa robe était déchirée de l’échancrure jusqu’au coude, dévoilant son épaule ainsi que sa fine chemise en dentelle qui, même si elle laissait entrevoir sa poitrine, avait résisté au choc. Le bas de sa robe était, quant à lui, entièrement déchiqueté, ne laissant que des lambeaux de tissus de part et d’autre du vêtement. Quelle allure de courtisane , pensa-t-elle. Son oncle risquait fort de la réprimander, voire de lui interdire de monter à cheval. Cela faisait trois fois en deux semaines qu’elle chutait : son imprudence allait lui coûter cher. Même si, cette fois, ce n’était dû qu’à un malheureux concours de circonstances, il était probable que son oncle ne veuille rien entendre. « Les jeunes filles ne doivent pas jouer aux aventurières, personne ne voudra t’épouser si tu continues ainsi ! » lui avait-il reproché les fois précédentes.
À quelques mètres de là, Brent avait profité de cette belle journée pour chevaucher sa jument. Depuis la mort de son père, le duc de Norfolk, quelques mois plus tôt, il n’avait pas trouvé le temps de s’adonner à cette petite fantaisie. Il galopait depuis peu lorsqu’il vit un magnifique Pur-sang sortir de la forêt comme si celle-ci était en feu.
Il était scellé, mais il était seul. Brent en conclut naturellement que son cavalier avait dû être désarçonné. Il prit aussitôt la direction opposée et ne tarda pas à trouver le malheureux cavalier qui n’était autre qu’une cavalière. Elle était assise, et il songea qu’elle avait dû faire une sacrée chute, car sa robe était dans un état lamentable et que son corps était couvert de terre. La jeune femme avait les cheveux emmêlés, la mâchoire bleuie et le teint pâle.
— Pouvez-vous vous relever, mademoiselle ? demanda-t-il, inquiet, en lui tendant la main.
Il contempla un instant son visage tuméfié. Ses yeux d’un bleu transparent rehaussés de longs cils noirs encadraient un adorable petit nez droit et fin. Elle avait une bouche pulpeuse et magnifiquement ourlée. Ses cheveux châtains légèrement ondulés formaient à l’extrémité de petites boucles recroquevillées. Son regard tomba sur sa gorge, puis instinctivement sur sa poitrine qu’elle s’empressa de recouvrir en rougissant avec le peu de tissu qu’il lui restait.
Il était encore troublé par ce qu’il venait d’apercevoir à travers le fin tissu, mais devant l’extrême pâleur de la jeune femme il s’empressa d’ajouter :
— Vous n’avez rien de cassé ?
N’ayant toujours pas de réponse, il continua :
— Mademoiselle ?
Elle venait soudain de le reconnaître. Des années plutôt, il était ce jeune garçon qu’elle et sa cousine suivaient partout chaque fois que son père et son oncle les amenaient au manoir, il était celui pour qui elles se querellaient sans cesse rêvant toutes les deux du même prince charmant. Mais pourquoi fallait-il que ce soit lui qui la trouve se dit-elle, douloureusement consciente de son allure. Que faisait-il ici ? N’était-il pas censé être à Londres ? D’après son oncle, à la mort de son père, il avait fallu qu’il s’y rende pour régler des affaires importantes en cours et qui n’avaient pu être conclues avant son décès.
Il n’avait pas vraiment changé depuis la de

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents