Nos cœurs liés
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Nos cœurs liés , livre ebook

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Description

Manon a toujours été passionnée de boxe, et ce, grâce à son père et son frère. Le jour où elle atteint enfin sa majorité, elle a la chance d’assister à son premier combat. Elle va enfin voir l’étoile montante, celui dont tout le monde parle. Or, elle ne s’attend pas à ce qu’il vienne à sa rencontre sur ce parking ni qu’il la trouble autant.
Danger est froid, menaçant, impulsif, il n’a rien des garçons que Manon fréquentait jusque-là. Son cerveau lui dit de se tenir à distance de cette aura dangereuse, mais son corps n’y parvient pas.

Comment résister à cette alchimie, à ce besoin pressant d’être près de lui ?
Entre piques bien placées, secrets, jalousie, et attirance, Manon et Danger ne vont-ils pas plutôt se brûler les ailes ?
Qui se cache véritablement derrière le masque glacial de ce boxeur que rien ne semble atteindre ?

Manon va devoir affronter les mystères qui entourent la vie de Danger au péril de son cœur...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 mai 2023
Nombre de lectures 3
EAN13 9791034821143
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nos cœurs liés

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nelly M.C.
 
 
Nos cœurs liés
 
 
Couverture : Néro
 
 
Publié dans la Collection Aime
 
 

 
 
© Evidence Editions  2023

 
Mot de l’éditeur
 
Evidence Editions a été créée dans le but de rendre accessible la lecture à tous, à tout âge et partout. Nous accordons une grande importance à ce que chacun puisse accéder à la littérature actuelle sans barrières de handicap. C’est pourquoi nos ouvrages sont disponibles en format papier, numérique, et pour certains en format dyslexique, braille et/ou audio.
 
Tout notre professionnalisme est mis en œuvre pour que votre lecture soit des plus confortables.
 
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Email : editions.evidence@gmail.com
 
 
 
 
À toutes les personnes qui tombent sous les
difficultés de la vie, vous n’êtes pas seules.
Relevez-vous, battez-vous, encore et encore,
car il y a toujours une lumière au bout du tunnel.
Il suffit de trouver le courage de l’atteindre.
 
 
 
 
 
 
 
Un combat. Une passion. Un regard.
Et tout bascule…
 
 
 
 
Prologue

 
 
 
Danger
La foule hurle, elle s’extasie devant la violence qu’on leur offre avec acharnement, appréciant chaque giclée de sang qui éclabousse le ring sous nos pieds. Certains gueulent pour en voir davantage, alors que d’autres restent silencieux, observant chacun de nos mouvements pour mieux décider lequel vaut le coup de devenir leur prochain poulain. Ces gens me font marrer, tout juste bons à parier sur notre cul pour gagner plus de fric. Pathétique !
J’envoie un crochet du droit dans la gueule de mon adversaire, un sourire scotché sur les lèvres. Ce mec n’a aucune chance. Il est costaud, mais n’a aucune précision, s’il voulait, il pourrait me mettre K.-O. sans effort. Or, il sait à qui il a affaire. Dans ses yeux, je peux lire toutes les questions qu’il se pose. Mon sourire s’agrandit quand la rage de vaincre s’empare de lui. J’aime quand il tente le tout pour le tout. Il n’a pas vraiment le choix. S’il ne se donne pas à fond malgré sa défaite assurée, son patron lui réservera un châtiment à la hauteur du fric qu’il lui aura fait perdre. J’esquive la série de coups de poing qu’il tente de m’infliger et le contourne en passant sous son bras pour lui envoyer mon genou dans les côtes. Bien que la fatigue tire mes traits après les quatre combats que je viens d’enfiler, je reste le meilleur. Je reste Danger.
J’essuie le sang qui coule de ma lèvre et reprends ma garde. Les quelques coups qu’il a réussi à me mettre risquent de m’emmerder les prochains jours, mais je m’en fous. C’en est presque jouissif. Tomber sur un gars qui n’a pas du coton dans les bras ne pouvait que me faire plaisir. Les muscles chauffés à blanc, je m’avance dans sa direction pour mettre fin à ce combat. Si j’attends trop longtemps, mes jambes finiront par lâcher et je n’accepterai pas de perdre de cette façon, de perdre tout court.
Nous nous rendons coup pour coup, j’ignore le marteau-piqueur qui vrille mes tympans quand ce colosse m’envoie son poing dans la gueule. Je reviens sur lui, déterminé à le finir. J’enchaîne les crochets, alternant avec deux coups de genoux bien placés dans l’abdomen. Sous la douleur, il baisse sa garde, me donnant ainsi l’occasion que j’attendais. Avec la force qu’il me reste, je lui envoie mon poing sous la mâchoire aussi fort que je le peux pour être sûr qu’il ne puisse pas se relever après ça. Un craquement me parvient aux oreilles ; un rictus au coin des lèvres, j’observe son corps tomber mollement sur le ring, signant la fin de ce combat. Aussitôt, la foule se lève, certains m’acclament, d’autres se plaignent d’avoir une nouvelle fois perdu du fric. Celui qui me vaincra n’est pas né, bande de bouffons.
À côté de moi, mon pote Finnik rigole en secouant la tête.
— Mec, tu m’étonneras toujours.
Je ricane, il attrape mon poignet et le lève en l’air, micro dans l’autre main, avant de déclarer fièrement :
— Danger reste vainqueur pour la cinquième fois de la soirée !
Les applaudissements ainsi que les acclamations fusent, mais je n’y prête pas attention. Ce n’est pas ce que je cherche en venant ici. M’attirer leurs bonnes faveurs, très peu pour moi. Mon regard dévie peu à peu vers le colosse qui se redresse péniblement. Quand il prend conscience de sa défaite, son poing s’acharne sur le sol avant qu’il ne lève la tête vers la foule. Son patron doit être là, quelque part, à attendre de pied ferme que son poulain le rejoigne. Je ne m’abaisserai jamais à ce niveau, jamais je ne combattrai pour les autres, et encore moins pour devenir le larbin de l’un de ces hommes prétentieux qui croient que tout leur est dû parce qu’ils ont du fric. Beaucoup d’entre eux ont essayé de m’acheter, avec des sommes plus délirantes les unes que les autres, ma réponse n’a jamais changé. Je ne combats que pour moi. Tant qu’il y aura un adversaire pour me défier, je serai là. J’ai un nom à défendre et il n’appartiendra jamais à l’un de ces connards de riches.
Ils pourront m’envoyer tous les hommes qu’ils veulent, petits ou grands, costauds ou pas, je resterai le numéro un. Personne ne peut m’arrêter, car rien ne peut stopper la rage d’un homme qui n’a plus rien à perdre.
 
 
 
 
Chapitre 1

 
 
 
Manon
Le mois de mars est déjà bien avancé, le printemps a commencé à prendre ses aises, laissant l’hiver et son froid glacial derrière nous. J’aime beaucoup cette période de l’année, tout semble beau, nouveau, comme si une nouvelle ère fleurissait autour de nous. Assis sur le plus haut bâtiment de notre belle ville de Dallas, mon frère et moi contemplons le paysage comme nous avons l’habitude de le faire à chaque fois que nous nous retrouvons ici, rien que tous les deux. Il fut un temps où nous étions trois… Ce lieu n’a rien d’anodin pour nous, il représente beaucoup pour une raison qui nous est chère. Je trouvais donc évident de souffler ma dix-huitième bougie, ici, à côté de la seule famille qu’il me restait.
— La pâtissière m’a dit que c’était le meilleur gâteau à la fraise de l’univers, dit soudain Dylan en allumant les bougies. J’espère qu’elle a raison, sinon j’y retourne pour faire un scandale.
Je ris devant son air grognon alors qu’il se bat pour que le vent n’éteigne pas les petites flammes. Je tente de l’aider en mettant mes mains autour, mais c’est plus difficile qu’il n’y paraît.
— Plus qu’une ! Ne bouge pas ! grogne Dylan, qui se concentre comme s’il s’apprêtait à poser la dernière pièce à son château de cartes.
Ce dernier réussit à allumer la mèche restante, mais une rafale vient balayer notre joie d’un coup de fouet. Dylan et moi nous regardons, immobiles quelques secondes, avant d’éclater de rire subitement. Il n’y a pas à dire, ce genre de situation, il n’y a qu’à nous que ça pouvait arriver.
— De toute façon, souffler les bougies, c’est surfait, dis-je, une fois calmée, une main sur le ventre d’avoir trop ri.
— T’as raison, mais je tiens vraiment à ce que ton vœu se réalise, alors on ne bougera pas d’ici tant que tu ne les auras pas soufflées.
Je souris, et regarde mon frère se déplacer pour tenter de se mettre à contresens du vent. Je sais que j’ai de la chance de l’avoir, malgré son côté parfois trop protecteur envers sa seule sœur. Nous avons tant perdu qu’il nous est impossible d’imaginer vivre l’un sans l’autre. Et j’aime ce lien entre nous, c’est une chose précieuse qui m’aide à avancer chaque jour. Sans lui, j’aurais sombré depuis bien longtemps.
— Souffle, vite !
Dylan se plie littéralement en quatre pour garder les bougies allumées et, malgré mon envie de me foutre de sa poire, je ferme les yeux et inspire profondément. Je veux que maman et papa continuent d’être fiers de nous. J’ouvre les paupières et souffle sur la totalité de ces petites flammes. Elles s’éteignent du premier coup, emportant mon vœu le plus cher.
— C’est quoi, ton vœu ?
— Si je te le dis, il ne se réalisera pas.
Une boule désagréable se forme au creux de mon estomac, annonçant l’arrivée d’un surplus d’émotions qui gâcherait cette soirée si je la laissais éclater. Je change donc rapidement de sujet pour ne pas en arriver à cette catastrophe.
— Allez, coupe-moi ce gâteau pour que l’on puisse enfin y goûter !
Mon frère tape dans ses mains, d’accord avec moi. Je me lève et sors la bouteille de champagne de la glacière pendant qu’il coupe deux parts de camionneur. Parfois, il oublie que je n’ai pas le même appétit d’ogre que lui. Je ne dis rien, me contentant de sourire et de me rasseoir auprès de lui. Il me prend la bouteille des mains, alors que je lève les yeux au ciel.
— Laisse faire le pro.
Dylan fait péter le bouchon de liège qui part à perte de vue. Je lui tends les deux verres pour qu’il puisse les remplir, et nous trinquons, face au coucher de soleil qui illumine nos peaux de ces quelques derniers rayons.
— Bon anniversaire, petite sœur.
Je le remercie, en déposant un baiser sur sa joue et bois une gorgée de mon verre en scrutant l’horizon. Une vague de nostalgie passe sur mon visage quand celui de mes parents se dessine dans le ciel. J’aurais aimé qu’ils soient là, avec nous, pour fêter mon passage dans la cour des grands. J’aurais aimé pouvoir faire tant de choses avec eux… Je mords ma lèvre tremblante pour ne pas pleurer quand je songe à ce que la vie a décidé de détruire autour de moi. Ma mère nous a quittés à la suite d’un cancer du sein alors que je n’avais que deux ans. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs d’elle, c’est ce qui me chagrine le plus, car son visage n’est plus aussi présent que celui de papa. J’aurais aimé la connaître davantage, l’amour d’une mère est ce qui me manquait cruellement durant mon enfance. J’ai essayé de la voir

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