Le baiser mortel du prince
178 pages
Français

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Le baiser mortel du prince , livre ebook

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Description


Attention, cet ouvrage est une romance sombre, certaines idées et certains actes peuvent choquer.



Lui échapper pourrait être bien pire que succomber.



En Ukraine, un somptueux manoir abrite un homme sans scrupules. Surnommé le Prince rouge, il est soupçonné d’être à la tête d’un réseau de prostitution.


Anna, jeune agent russe sous couverture, est engagée pour déterrer les secrets de Varlam Sovarov. Encore ébranlée par l’échec de sa dernière mission, elle se retrouve immergée dans un monde de luxure régi par le sulfureux et débauché maitre des lieux. Anna semble être la proie idéale pour ce prédateur capable de brouiller sa frontière entre plaisir et devoir.


Jusqu’où sera-t-elle prête à aller pour atteindre ses objectifs ?


La folie de Varlam risque-t-elle de l’entraîner dans un univers dont elle ne ressortira pas indemne ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juillet 2022
Nombre de lectures 36
EAN13 9782379933349
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le baiser mortel du Prince
 
 
 
KHÉMÉIA B
 
 
 
 
 

 
L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Le baiser mortel du Prince
Auteur : Khéméia B
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal juillet 2022
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Istock
ISBN 978-2-37993-334-9
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières
PROLOGUE
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Épilogue
Remerciements

 
 
PROLOGUE
 
 
Il a levé un voile sur ma vie.
Un voile froid, épais, malsain.
Une tranche de terreur.
Un souvenir sale.
Il a mis en lumière une à une les couches de pourriture qui me recouvraient. Il a fait de mon existence un enfer. Il a fait de mon corps une extase de débauche. Il m’a mise à nu et m’a laissée là, décharnée, en une vision ignominieuse de moi-même. Drapée de soie pour mieux me montrer ma laideur.
 
Tu m’as dit de te tuer si j’en avais le courage, mais je l’avais déjà fait.
Je t’ai ordonné de te taire, mais tu avais déjà tout dit.
Je te hais. Je te vénère.
Ma dévotion restera mon fardeau par-delà la mort.
Ton baiser fut mortel, mon Prince. Élégamment mortel.
 
 
 
Chapitre 1
 

 
Anna
 
Monaco, deux ans auparavant…
 
Dans mon métier, une situation peut changer en une fraction de seconde. Passer de tout à fait anodine à un véritable enfer.
Et en ce moment, l’enfer se déverse à coups de détonations sèches, claquant dans l’air comme un fouet punitif. Les balles pleuvent partout autour de moi. En plein restaurant, en pleine journée, avec pas moins de cinquante civils qui hurlent, pleurent et tombent comme des mouches. La totalité de la pièce est saccagée. La déco luxueuse, le cristal, la porcelaine n’est plus qu’un amas en charpie.
Le souffle court et les veines gonflées à l’adrénaline, j’opère des calculs minutieux pour me sortir de là, évaluer mes chances de survie. Je suis la seule à posséder un flingue, nos agresseurs sont au nombre de trois.
La crosse de mon Glock accrochée à ma paume, je réplique plusieurs fois, tentant d’atteindre les assaillants qui lâchent leur chargeur sur la foule compacte. Avec une simple table comme obstacle entre nous. Et une distance bien trop courte pour échapper à un tir bien calibré.
Mais j’ai signé, et pas pour me lancer dans une promenade de santé. Le FSB 1 n’aime pas les faibles. Tant mieux, je ne le suis pas. Je suis entraînée pour ce genre de cas, et plutôt douée.
Recroquevillée sur le flan, à même le sol, je tente une percée sur la gauche, avec pour seule issue envisageable la cuisine. Je pointe, tire, le mec visé crie, mais ne s’effondre pas. Au lieu de ça, son canon s’oriente dans ma direction. Le coup part tandis que je me décale trop tard… Au moment où la balle me transperce l’abdomen, elle ne détruit pas seulement mes chairs, elle détruit aussi ma force mentale. Inébranlable jusqu’ici.
La douleur est si intense que j’entaille ma lèvre inférieure avec mes dents. Je la croque pour ne pas hurler. Maudite table de merde . Un goût de fer s’insinue dans ma bouche. L’acidité envahit mon crâne. Des larmes percent à travers mes cils. Et mes perceptions ne sont plus qu’un souffle ténu, se battant pour rester lucides.
J’ai dû surestimer mes chances. Ou penser que j’étais invincible, après dix missions parfaitement exécutées. Mais celle-ci… Celle-ci est un fiasco total. Elle signe ma perte.
Je crois que c’est à cet instant précis que je prends conscience de ma faiblesse. Car, oui, je ne suis qu’humaine. La douleur lancinante dans mes cellules me le rappelle. Elle gifle mon orgueil, écrase mon ego. S’occupe de me transformer en quelque chose que je ne veux pas être : une victime.
Un grognement émoussé sort de ma gorge, de dépit, d’impuissance, malgré ma vue qui se brouille progressivement. Malgré ce froid qui investit rapidement mes cellules. Je la sens venir : la mort. Je sens son étau implacable s’enrouler autour de mes organes. Les compresser, les vider de leur substance. Je cherche mon air, tente de me battre pour une seule inspiration.
Puis, réflexe stupide, je quémande de l’aide. Un dernier sursaut de cohérence. Une ironie au milieu du chaos.
Mes yeux devenus vitreux sondent les alentours. Mon esprit appelle quelqu’un, n’importe qui. Mais partout où se pose mon regard, il n’y a que corps inertes, sang, et entrailles à nu. Je n’ai pas voulu voir. Ou j’étais trop occupée à sauver mes fesses.
Une constatation qui décime mes dernières pensées : j’ai failli à ma mission. L’amertume déchire les quelques bribes de conscience qu’il me reste et je vomis. La bile qui obstrue ma trachée me plonge dans le néant quelques secondes plus tard, avec un dernier éclat de lucidité :
je vais mourir.
 
 
Chapitre 2
 

 
Le nord ou le sud, qu’importe où tu te trouves, je balayerai tes certitudes avec le même fracas que les flots rongeant la côte opaline.
 
 
Anna
 
Yalta, péninsule de Crimée, Ukraine, de nos jours.
 
Ils pensaient tous que j’étais prête à reprendre du service. Même le psy. Même moi. Ou du moins, je m’en étais convaincue, à force d’autopersuasion. C’est sans doute ce qui m’a permis de passer les tests, avec une moyenne convenable pour résultat.
Mais depuis que j’ai posé un pied sur ce sol slave, mon assurance me fait défaut. Je sens viscéralement la faille.
Comme une catastrophe annoncée.
Et pourtant…
J’ai pris l’ordre de mission, je suis ici. En terre hostile. Avec pour bagage, mon expérience du terrain. Un bagage plutôt bien rempli, de plein de choses lourdes à porter. Mes supérieurs appellent cela une carrière exemplaire.
Peut-être.
Peut-être pas.
Je ne sais plus vraiment très bien discerner le bien du mal. Je ne sais plus où sont les limites. Ni même s’il y en a eu un jour.
J’avance. Du moins j’essaie. C’est tout ce à quoi je peux prétendre. Avancer, pour ne pas regarder en arrière.
Patiemment, j’attends que le lourd portail en fer roule sur son socle. Ma vision embrasse la bâtisse au bout du chemin en gravier. Une construction monumentale, élégante, qui a traversé les siècles. Impérieuse, elle dévore l’endroit, s’impose sur un tapis d’herbe verte contrastant fortement avec ses pierres grises. J’espère seulement survivre à cette furie rocheuse, ne pas ressortir la peau tailladée. Je soupire, coincée dans mon carcan de doutes. Les embruns de la mer noire fouettent la façade, l’air en est saturé. Un goût d’iode traîne sur ma langue, alors que je suis cloîtrée dans l’habitacle de ma voiture.
Nous sommes en mars, la météo est maussade, mais pas vraiment froide. Au loin, j’aperçois les flots se déchaîner, comme s’ils voulaient gravir la côte morcelée, y laisser leur empreinte. Je crois que le temps ne s’écoule pas de la même façon ici.
J’avise le boîtier électronique qui prévient de la présence de visiteurs, me demandant si celui-ci a bien fait son job. Je poireaute depuis plus de cinq minutes. Puis, je lève les yeux vers la caméra de sécurité, avec une envie furtive de brandir un doigt d’honneur. Elle bouge, semble opérer une mise au point. Après quelques minutes supplémentaires, un grincement sinistre se fait entendre. La gueule béante s’ouvre enfin. Au même moment, un frisson glacial cavale sur mon échine.
Une fois que j’aurai franchi ce sas, il ne sera plus question de faire machine arrière. J’hésite. C’est la première fois. Je n’étais pas légitime pour assurer cette mission, trop de casseroles au cul, et pourtant…
J’engage doucement ma berline sur le chemin. Mon esprit saturé de mauvais pressentiments ne me laisse aucun répit. J’appréhende. Une première également. Au pas, je longe des parterres de fleurs et d’arbustes. Tout est entretenu avec soin, modéré sur le plan architectural, donc plutôt simple. Juste efficace.
Sur un pan entier du manoir grimpe un lierre qui semble avoir fusionné avec la pierre. Marié à la roche, désireux d’y passer l’éternité. Peut-être qu’à la fin de cette mission, je serai comme lui, cristallisée dans ces murs. Prisonnière à jamais de cet endroit étrange.
J’arrête ma voiture devant une volée de marches en pierre. Aussitôt, une lourde porte s’entrebâille. Un homme en livrée apparaît, la mine peu avenante. Je descends, claque la portière et contourne le véhicule pour sortir mon bagage, sans aucune aide. Le domestique reste planté en haut des marches, statue de sel impassible. Il semble évaluer l’intruse qui vient d’envahir son territoire. Néanmoins, je le rejoins alors qu’il ouvre entièrement le battant pour me laisser entrer.
— Madame Alexandrov, je présume, dit-il en me saluant d’un coup de menton sec.
Visiblement, la poignée de main doit lui demander un trop grand effort.
— Vous présumez bien, et vous êtes ?
— Celui qui va vous conduire à votre chambre, répond-il, l’air suffisant.
Bien, en voilà un qui n’est pas ravi de me voir. La méfiance s’installe de plus belle au creux de mon bide. Cillant face à son comportement inopportun, je le suis malgré tout dans une immense entrée. Mes pas foulent le marbre rutilant du sol. Mes yeux fouillent l’endroit, tentant subtilement d’en assimiler les détails. C’est ce que l’on m’a appris à faire, un automatis

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