Il suffisait d y croire
85 pages
Français

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Il suffisait d'y croire , livre ebook

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Description

Alors qu'il rentre dans sa famille pour les fêtes de fin d'année, Romain découvre un homme sublime dans le salon familial. Le père Noël serait-il passé en avance ? Presque... Sa sœur, Marianne, a convié son ami Jeff pour toutes les vacances dans l'espoir de l'initier à la magie de Noël. Le hic, c'est que cela fait des années que ce dernier passe les fêtes au soleil, puisqu'il a coupé les ponts avec ses proches.



Sans attaches, blessé par la vie, Jeff n'a rien d'un sentimental. L'alchimie naissante entre Romain et lui est d’ailleurs en passe de l’effrayer ! Mais son hôte croit pleinement aux pouvoirs de Noël. Si Jeff est là, c'est un coup du destin, il en est convaincu ! Et il est prêt à tout pour le lui prouver, quitte à découvrir que la vie fait parfois des cadeaux empoisonnés...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2023
Nombre de lectures 4
EAN13 9781801165624
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
 
Page de titre
Mentions légales
Retrouvez-nous...
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Épilogue
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Crédits
 
 
SUZANNE ROY 
 
 
Il suffisait d’y croire…
 
 
 
 
 
 
CHERRY PUBLISHING
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© 2020, Cherry Publishing
Première édition : novembre 2020
 
ISBN : 978-1-80116-562-4
 
 
 
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
Retrouvez notre catalogue sur :
www.cherry-publishing.com
 
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1
 
Noël arrivait à grands pas. Comme chaque année, j’avais la sensation de devoir boucler mes corrections dans un temps record pour obtenir le droit de passer du temps avec ma famille. Deux semaines de repos, voilà tout ce auquel j’avais droit avant de reprendre une nouvelle session d’enseignement. À choisir, je préférais largement les vacances d’été, plus longues et reposantes, qui m’offraient le luxe de voyager un peu. Rien à voir avec cette fin de session de folie qui me faisait plonger dans une autre période aussi peu reposante : celle des festivités entourant Noël.
Le bon côté des choses, c’était que ma première semaine serait chez mes parents, dans mon ancienne chambre. Marie, ma sœur, qui habitait à Montréal, et que je ne voyais jamais assez souvent à mon goût, faisait la même chose. C’était notre tradition à Noël. Rien de tel que ces petits moments en famille, beaucoup trop rares ces dernières années, pour se ressourcer, festoyer et faire une coupure avec le travail.
Pressé de débuter mes vacances, je partis à la seconde où je transmis mes notes à l’université. Malgré ce 22 décembre, j’étais loin d’être dans l’esprit des fêtes, et je poussai mon CD de musique classique dans le lecteur pour tenter de me vider la tête entre Québec et Baie-Sainte-Catherine. Pendant que Chopin envahissait mes oreilles, je filai sur l’autoroute. Il était tard, et il faisait noir depuis un moment, quand je tournai dans l’allée menant à la grande maison de mon enfance, celle qui servait de gîte durant la saison estivale. Revoir toutes ces lumières annonçant la fête à venir me noua la gorge d’une douce nostalgie. J’étais de retour à la maison.
M’attendant probablement grâce à la signalisation GPS activée sur mon téléphone, ma mère fut la première à se poster devant la porte vitrée, ce qui m’obligea à me dépêcher de rentrer, une petite valise à la main et mon sac à dos bien calé sur l’épaule.
— Enfin ! me salua-t-elle.
Je laissai tomber ma valise pour la prendre dans mes bras. Même si j’avais trente ans, je me sentais redevenir un petit garçon en sa présence.
— Je suis tellement contente que tu sois là, souffla ma mère en me serrant de toutes ses forces.
Se postant derrière elle, mon père se mit à rire.
— Elle scrute l’iPad depuis au moins une heure ! me raconta-t-il. Elle a même failli t’appeler quand tu t’es arrêté à Baie-Saint-Paul !
— Il fallait que je fasse le plein, expliquai-je. Il y avait trop de monde à Québec.
Dès que ma mère me relâcha, mon père vint prendre le relais et me serra contre lui.
— Je t’avais dit de ne pas lui installer ton bidule sur l’iPad ! rigola-t-il encore. Depuis, chaque fois qu’elle s’ennuie, elle vérifie que tu es bien rentré.
— Je regarde s’il ne s’est pas fait un petit ami aussi, rectifia ma mère, mais à part les petits cafés et le cinéma du jeudi soir, tu ne fais pas grand-chose.
Je pouffai bêtement devant la tête qu’elle tirait. J’aurais dû me douter qu’elle me surveillait à distance, mais pourquoi m’en serais-je soucié ? Je n’avais rien à cacher, après tout ! Et si ça pouvait la rassurer quand je faisais la route jusqu’ici, c’était déjà ça.
— C’est beau, les lumières, avouai-je à mon père quand je croisai à nouveau son regard.
— On en a racheté, cette année. C’est des machins LED. Les couleurs sont plus vives, t’as remarqué ?
J’opinai, puis, me remémorant la voiture près de laquelle je m’étais garé, je demandai :
— Marie est arrivée ?
— Tu parles que je suis arrivée ! s’écria ma sœur avant de montrer le bout de son nez.
Je restai surpris, pas de la voir, non, mais de remarquer l’homme posté derrière elle. Ma sœur avait-elle un petit ami ? Un garçon assez important pour qu’elle l’emmène dans notre famille à Noël ? Comment était-il possible que je n’en sache rien ? Elle n’aurait pas oublié de me parler d’un événement aussi important, quand même !
Pendant que ma sœur m’étreignait, je scrutai le nouveau venu, perplexe de ne pas avoir la moindre idée de son nom.
— Je ne savais pas que… tu emmenais quelqu’un, finis-je par admettre.
— Oh ! C’est Jeff. Tu sais ? Je t’en ai parlé, déjà.
Jeff. Mon cerveau carbura à toute vitesse. C’était son voisin de palier ? Le joli spécimen qui habitait à deux pas de chez elle ? Bien sûr que je m’en souvenais ! Depuis que j’avais annoncé mon homosexualité à ma famille, ma sœur recensait tous les hommes gays qu’elle croisait sur sa route ! Et celui-ci n’y faisait pas exception ! Mais alors… s’il n’était pas avec ma sœur… que fichait-il ici ?
Comme si Marie avait perçu ma question muette, elle tapota mon torse pour reprendre mon attention :
— Il devait partir en voyage pendant le temps des fêtes, mais ses projets sont tombés à l’eau à la dernière minute, alors je l’ai invité à m’accompagner. Les parents sont d’accord, évidemment !
— Bien sûr que nous sommes d’accord, renchérit ma mère. Ce n’est pas un souci d’accueillir un de tes amis à la maison !
— Surtout qu’avec ta mère, il y a toujours trop de bouffe, rigola mon père.
Je scrutais le nouveau comme si quelque chose n’allait pas avec sa présence en ce lieu, mais Marie sembla s’impatienter.
— Tu vas le saluer ou… ? Parce qu’il va commencer à croire que je t’ai dit des trucs hyper gênants sur lui, là !
— Hein ? Oh non ! Pardon ! Je suis Romain.
Je m’éloignai de ma sœur pour venir tendre une main en direction de Jeff.
— C’est juste que… pendant trois secondes, j’ai cru…
Je me tus à la seconde où la main de Jeff se referma autour de la mienne. C’était pourtant un geste tout simple, mais il me parut drôlement agréable. Assez pour que je retire rapidement mes doigts des siens.
— Tu as cru quoi ? insista ma sœur.
Je pris une seconde pour retrouver le fil de mes pensées avant de forcer la note pour faire mine de plaisanter :
— J’ai cru que t’avais un petit ami et que tu ne m’en avais pas parlé !
— Pour se trouver un copain, encore faudrait-il qu’elle sorte de son appartement, railla Jeff.
Sa voix attira de nouveau mon regard sur lui. Il avait un petit accent anglophone tout à fait charmant. Ma sœur avait-elle emmené ce joli garçon pour me le présenter ? Devant mes parents ? Elle n’y pensait pas sérieusement !
— Hé ! Je sors ! le rabroua Marie. Pas souvent, mais je sors !
— Tu travailles, surtout ! se moqua de nouveau Jeff.
Ma mère se mit à rire et je me remémorai la présence de mes parents avant de taper sur mon épaule où mon sac commençait à peser lourd.
— Je peux monter mes affaires en haut ?
— Bien sûr ! lâcha ma mère en chassant les gens autour de moi. Prends donc le temps d’arriver !
— Merci.
Décidé à en avoir le cœur net, je jetai un regard de travers à ma sœur.
— Toi, emmène ma valise, jetai-je.
— Hé ! Je suis en vacances !
— Ça t’apprendra à m’avoir fait cette blague idiote !
Conscient de mettre son invité mal à l’aise, je servis un sourire réconfortant à Jeff.
— À ta place, j’aurais demandé des références. On est une famille de fous, le prévins-je.
— Romain ! me rabroua ma mère.
Jeff se mit à rire de bon cœur.
— Marianne m’a beaucoup parlé de sa famille. J’ai même l’impression de tous vous connaître un peu, me confia-t-il.
— Tu parles qu’il vous connaît ! Après une soirée bien arrosée, je lui ai raconté tous vos secrets ! raconta Marie.
Malgré moi, je sentis ma bouche devenir sèche et ma réaction ne passa pas inaperçue, car Jeff s’empressa de vouloir me rassurer :
— Elle marmonnait, je n’ai presque rien entendu.
Mon père fit un geste en direction des escaliers.
— Allez ! Va porter ton sac ! On t’attendait pour ouvrir la bouteille de Jeff !
— Vous ne serez pas déçu, Robert, promit l’intéressé.
Ma sœur alla récupérer ma valise et je lui tendis mon sac, plus léger, avant de récupérer mon dû. Je montai l’escalier et attendis qu’elle entre dans ma chambre d’adolescent qui aurait mérité une nouvelle décoration quand Marie posa mon sac sur mon lit et tourna un regard lumineux sur moi.
— Alors ? Il est méga beau, hein ?
Sa question me troubla et je me passai nerveusement une main sur le front.
— Pitié ! Dis-moi que tu ne l’as pas emmené ici pour moi !
— Mais non ! Enfin… peut-être un peu. Ça fait un moment que j’espère vous présenter, tu le sais.
— Marianne !
— Quoi ? Ça s’est décidé sur un coup de tête ! m’expliqua-t-elle. Il devait aller rejoindre des amis dans le sud, puis ça s’est annulé. Je n’allais quand même pas le laisser moisir seul dans son appartement pendant la période des fêtes !
Elle me ficha un petit coup sur l’épaule.
— Allez! Dis-moi qu’il te plaît ! Tu ne peux pas dire qu’il n’a pas une super tête ! Il est baraqué et tout, t’as vu ? Et son petit côté rebelle, avec son tatouage sur le bras…
Ça, je l’avais remarqué, mais cela suffisait-il seulement à m’intéresser ? Je n’étais pas là pour ça après tout ! J’expirai avant de me laisser tomber sur mon lit.
— Ce n’est pas vraiment le moment de me trouver un chum ! lui fis-je remarquer.
— C’est toujours le moment, me contredit-elle. En plus, Jeff est cool ! Tu ne risques rien à faire sa connaissance.
Ça, je m’en doutais. Marianne m’en parlait assez souvent pour que j’en garde un souvenir assez net, et le renc

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