Il était une fois, le Kalahari
90 pages
Français

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Il était une fois, le Kalahari , livre ebook

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Description

Les plus belles histoires commencent dans le désert.



Ils s'appellent Chandra.
Abbie.
Lucky.
Rodrigo.
Sabrina.
Indira.
John.

Ils sont australafricains, français, américains, britanniques.
Ils vivent leurs premières grandes histoires.
Ils ont des rêves et des projets, toute leur vie devant eux.
Mais en quelques semaines, leurs destinées vont être bouleversées à tout jamais.

Bienvenue à Polathuu, capitale de l’Afrique Australe, minuscule enclave dans le Kalahari.
Il est 7 h 30 du matin, et la température au sol est de 30°C.
Nous vous remercions d’avoir choisi notre compagnie et vous souhaitons un agréable séjour.

* * *
⚠️ Il était une fois, le Kalahari est l'introduction de KALAHARI, le nouvel univers de Jo Ann von Haff. ⚠️
Chaque roman pourra être lu indépendamment.

* * *

Multiculturelle et nomade, Jo Ann von Haff écrit des histoires d’aujourd’hui avec des héros de tous les jours et de tous les horizons. Ses romans reflètent le monde tel qu’elle le voit : moderne, global et sans frontières, où chaque personne a sa place.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 avril 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782956723592
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Jo Ann von Haff, 2022
www.joannv.com
Couverture réalisée par 2LI / Photographie Couple © Jonathan Borba/Unsplash, Désert © Sergey Pesterev/Unsplash
Correction par Lily Atlan
ISBN 9782956723592
 
Tous droits de reproduction, adaptation et de traduction, intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.
L’auteur est le seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre.
 
Avant-propos
 
Chère lectrice,
 
Ne cherche pas l’Afrique Australe sur Wikipédia, ce pays n’existe pas ailleurs que dans mon imagination. Pour cette saga, j’avais besoin de modeler la géopolitique et provoquer des hécatombes (et tant pis pour mes points Karma !).
L’Afrique Australe est une enclave fictive de la taille de la Bretagne coincée entre les géants que sont l’Afrique du Sud et le Botswana. Les frontières sont proches de Johannesburg et de Pretoria au sud, de Gaborone au nord.
Sur le continent, il y a trois Guinée, deux Soudan, deux Congo, le Niger et le Nigéria, l’Afrique du Sud et la République Centrafricaine. Une nouvelle république avec « Afrique » se fond dans la masse. Cependant, en anglais, Afrique Australe se traduit par Afrique du Sud, alors, officiellement, le pays s’appelle Kalagare (= pays sans eau).
 
Pile dans le bassin du Kalahari, les acacias, les suricates et le sable rouge typique de la région font partie du paysage, où qu’on soit, en ville ou au milieu de nulle part.
En Afrique Australe, on parle anglais et setswana.
On s’exclame « Eish wena ! » pour exprimer surprise ou lassitude.
On prie Dieu, Allah et les divinités hindoues.
On vibre devant le rugby, le football et le cricket.
On mange du curry sous toutes ses formes et énormément de poulet frit.
On achète en dollars australafricains du maïs grillé et sandwiches au curry dans la rue.
On conduit à gauche et on boit des litres de thé.
On porte l’uniforme à l’école et on organise un bal en fin d’année scolaire.
On fait du safari le jour, on danse dans les pubs de la ville le soir.
On exploite le cuivre, l’or et les diamants.
Beaucoup de diamants.
Bienvenue au bout du monde.

 
 
 
Avant-propos
Janvier
Chandra Jaya
Amanda Brink
Chandra
Rodrigo Watanabe
Chandra
Abbie Brink-Ellis
Sabrina Naidoo
Abbie
Chandra
Abbie
Rodrigo
Chandra
Amanda
Abbie
Rodrigo
Février
Abbie
Amanda
Sabrina
14 février
Chandra
Abbie
Sabrina
Abbie
Amanda
Sabrina
Chandra
Sabrina
Chandra
Sabrina
18 février
Rodrigo
Mars
Chandra
Abbie
Avril
Sabrina
Rodrigo
MERCI !
Abbie & Chandra reviennent…
(extrait : neuf ans plus tard)
Jo Ann von Haff
Autres publications

 
 
 
 
 
 
Janvier
 
Chandra Jaya
 
Polathuu, capitale de l’Afrique Australe
 
 
« Mesdames et messieurs, nous venons d’atterrir à l’aéroport international de Polathuu. Il est 7 h 30, heure locale, et la température au sol est de 30°C. Nous vous remercions d’avoir choisi Kali Airlines et vous souhaitons un agréable séjour. »
 
Le signal sonore annonça qu’on pouvait déboucler les ceintures de sécurité ; des passagers se levèrent pour récupérer leurs bagages. Chandra se frotta les yeux. Il avait oublié la durée du voyage : dix heures et demie de Paris à Johannesburg, puis une heure entre Johannesburg et Polathuu, sans compter le temps d’attente dans les aéroports, de plus en plus longs pour des questions de sécurité. Il se souvenait encore d’un temps, pas si lointain, où voyager n’était pas cette source de stress. Il jeta un coup d’œil par le hublot pendant que ses voisins attendaient que les portes s’ouvrent. Au-delà du tarmac, sous le soleil qu’il devinait de braise, la végétation oscillait entre le brun et le vert, comme si les pluies de saison n’avaient pas été suffisantes pour la ramener à la vie.
Chandra n’était pas rentré en Afrique Australe depuis des années, depuis qu’il était en âge d’organiser ses propres vacances, en réalité. Il avait eu envie d’explorer des contrées inconnues avec ses amis plutôt que de revenir dans son pays natal qu’il connaissait par cœur. « Le bout du monde, tout droit vers le sud » , se moquait Rav, son frère jumeau. Après eux, l’Afrique du Sud, les pingouins et l’Antarctique.
Les portes de l’avion s’ouvrirent enfin, les passagers entassés dans les couloirs avancèrent. Seulement alors, Chandra se leva, récupéra la sacoche contenant son ordinateur sous le siège avant et son sac à dos de randonnée au-dessus de sa tête, et coinça son anorak sous son bras. Une bouffée d’air chaud l’accueillit dès qu’il posa le pied sur l’escalier, et il eut aussitôt l’impression d’être entré dans un sauna. À Johannesburg, il n’avait pas quitté l’aéroport, il n’avait pas eu le temps de s’adapter au choc thermique, avec un glorieux écart de trente degrés entre l’hiver de l’hémisphère nord et la saison des pluies du tropique du Capricorne. Il monta dans le bus et se tint à côté de la porte.
C’était la première fois qu’il rentrait seul en Afrique Australe, en plus pour le travail. Journaliste depuis moins d’un an, son magazine l’avait envoyé à Polathuu pour couvrir la tension sociale qui régnait depuis les élections générales de septembre. La population estimait que tous les gouvernements s’enrichissaient à ses dépens et qu’il était enfin temps de réagir, de créer un mouvement citoyen. Malgré l’ouverture et la transparence voulue par le nouveau président, les Australafricains ne se laissaient plus faire.
Il avait beau être né ici et avoir la double nationalité, il se sentait étranger, un voyeur expédié dans un pays de la taille de la Bretagne, enclavé entre les géants sud-africain et botswanais, qui avait toujours été discret et dont on ignorait parfois même l’existence.
Le bus s’immobilisa quelques secondes plus tard. Les passagers descendirent et s’engouffrèrent dans le bâtiment climatisé. Chandra traversa rapidement le contrôle transfrontalier, la file des nationaux avançant efficacement, et sans bagages à part son sac de randonnée, il se retrouva aussitôt dans le hall des arrivées à la recherche d’une pancarte à son nom.
— Chandra Jaya ?
Il pivota sur ses talons. Une amazone métisse à l’immense crinière brune lui tendit la main, qu’il serra sans pouvoir se détourner de son regard sombre.
— Je suis Annika Kruger, se présenta-t-elle avec un sourire chaleureux.
— Enchanté.
— Lucas et Otsile sont sur le terrain, il n’y avait plus que moi. Tu as fait un bon voyage ?
— Autant que faire se peut.
— Je viens du Cap, le voyage est beaucoup moins long et il n’y a pas de choc thermique, s’amusa-t-elle en jetant un regard à son anorak.
Elle se dirigea à grandes enjambées vers la sortie, et Chandra se prépara à un nouveau souffle de chaleur en quittant l’enceinte climatisée de l’aérogare. Annika marchait rapidement, son appareil photo tenu par une lanière aux couleurs du drapeau arc-en-ciel de l’Afrique du Sud battait contre sa hanche ; son débardeur noir moulait parfaitement sa poitrine ronde et son ventre plat ; son jean laissait deviner la musculature de ses fesses et de ses jambes. Elle était…
— Je suis garée en double file, l’informa-t-elle.
Chandra lui adressa un sourire innocent et rangea ses affaires dans le coffre d’une Range Rover kaki première génération avec de grands autocollants au logo de Global Vision sur les portières.
— C’est une relique, ne put-il s’empêcher de commenter en s’installant à l’avant, du côté gauche après avoir essayé de monter côté droit.
— Tant qu’elle roule ! s’amusa Annika.
Elle boucla sa ceinture et posa son appareil photo sur ses genoux.
— Tu es d’ici, d’après ce que j’ai compris, commença-t-elle alors qu’elle quittait le parking.
— Je suis né ici, mais on est partis en France quand j’étais gamin. On revenait juste pour les vacances, alors je suis d’ici sans réellement l’être.
À sa construction, l’aéroport international se trouvait au milieu du nulle part, en pleine savane. La croissance exceptionnelle, ajoutée au boum immobilier, avait fait se rapprocher la ville. En moins de dix minutes, Chandra vit déjà les premiers quartiers, qui semblaient avoir poussé de façon totalement aléatoire.
— Ça a beaucoup changé depuis la dernière fois que tu es venu ? demanda Annika.
— Il n’y avait rien de tout ça, il y a six ans, répondit-il.
— Et ce n’est pas près de s’arrêter.
— Malgré la tension ?
— Ce ne serait pas la première fois, commenta Annika en haussant les épaules.
Il leur fallut une quarantaine de minutes pour arriver devant l’immeuble sur Liberty Avenue qui hébergeait la rédaction provisoire de Global Vision . Basé à Paris, le magazine avait plusieurs antennes sur chaque continent ; le bureau central pour l’Afrique se trouvait à Nairobi, au Kenya, et les antennes les plus proches de Polathuu étaient à Pretoria, en Afrique du Sud, et Gaborone, au Botswana. Pour l’occasion, Global Vision partageait des locaux avec d’autres journaux internationaux. Pour l’instant, ce n’était que des « troubles », ce qui n’était pas un scoop sur le continent, alors les moyens humains, financiers et logistiques, restaient minimes.
— Tu travailles à l’antenne du Cap ? questionna Chandra, alors qu’ils attendaient l’ascenseur.
— Oui, m’sieur, répondit Annika avec un sourire. On a très peu de photojournalistes titulaires sur le continent, et les rares sont concentrés dans des zones très mouvementées comme les Grands Lacs, la Corne ou le Sahel. L’agitation au sud du Capricorne tient du fait divers, alors je couvre souvent une douzaine de pays, au besoin.
Chandra siffla, admiratif.
L’ascenseur s’ouvrit sur trois journalistes qui portaient les habituels gilets multi-poches.
— Le jour s’éclaire chaque fois que je te vois ! dit un des hommes au visage aussi rouge que ses cheveux longs à Annika.
La jeune femme le détailla avec une moue désabusée, puis entra dans l’habitacle.
— Il a fallu que les Anglais nous envoient un gros lourd, grommela-t-elle, alors que les portes

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