Friend , livre ebook

cherry-publishing - Madie L. ,
composé par Cherry Publishing

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111 pages

Français

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Extrait

Description

À l’aube de la trentaine, Analina n’est pas encore prête à poser ses valises pour un homme. Rongée par la blessure que lui a infligée son premier amour, la jeune libraire profite de la vie aux côtés de son meilleur ami, Nick. Elle est loin d’une probable rencontre avec un potentiel amoureux !

Nick décide pourtant d’inscrire Analina sur un site de rencontres afin de pimenter son existence. Après tout, qui n’a pas besoin d’un coup de pouce ?

En quelques semaines, le quotidien de la jeune femme est bouleversé et son passé la rattrape. Saura-t-elle accueillir le bonheur qui lui tend les bras ?

Sujets

Romance

Toute la romance

Littérature

Fiction

Époque contemporaine

Contemporary

Informations

Publié par	cherry-publishing
Date de parution	22 avril 2023
Nombre de lectures	1
EAN13	9781801165679
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table of Contents
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Mentions légales
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Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Épilogue
Remerciements
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Crédits

MADIE L.

Friend

CHERRY PUBLISHING

© 2022, Cherry Publishing
Première édition : juillet 2022

ISBN : 978-1-80116-567-9

Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.

Retrouvez notre catalogue sur :
www.cherry-publishing.com

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Chapitre 1

— Écoute-moi bien Ana, me dit Nick, les mains posées sur mes joues. Tu poses tes fesses sur ce petit canapé, tu lèves ta petite tête vers ce foutu téléphone et tu souris, OK ?
Ça fait une heure qu’il essaie de faire une photo de mon joli minois, et ça fait autant de temps que rien n’en ressort, si ce n’est mon double menton. Même assise. Nick est gentil, me rassure et m’assure qu’à part mon manque d’engouement, rien ne dépasse de mon visage ovale. Sauf que je ne le crois pas. Je le vois, juste là.
Je regarde mon meilleur ami dans les yeux, je le maudis aussi fort que je peux. Sans en tenir compte, il me pousse sur le fauteuil bleu, dans l’espoir de réussir enfin à faire quelque chose de potable.
Clic. Clic. Clic.
Je ne bouge pas. Je reste assise, les yeux dans sa direction.
— Quand des vieux schnocks t’auront harcelée parce que tu ressembles à tatie Jo', tu viendras pas pleurer, Nana, dit-il en tournant ses yeux dans leur orbite.
— Je leur dirai que Tonton Nick les attend avec impatience pour découvrir une partie de leur anatomie encore inconnue.
— Tu me dégoûtes, tu es juste jalouse de mon succès ! dit-il en me tirant un bout de langue rose.
Nick aime la même chose que moi, c’est-à-dire les hommes. Les biceps bien dessinés, les cheveux bruns coiffés en bataille accompagnés de magnifiques billes vertes qui pétillent. On rêve de rencontrer des jumeaux, juste pour éviter que l’un de nous ne bave sur le mec de l’autre. Même si je veux bien partager mes produits de beauté et mes crèmes anticernes, les mecs, c’est chacun le sien ! Règles de base depuis qu’on a 17 ans et que je sais qu’il les aime autant que moi.

Enfin, je dis ça, mais à force d’être seule, j’ai décidé d’adopter le seul être qui ne vous trompera jamais : Norbert-le-cactus. L’avantage avec lui, c’est qu’il n’a pas vraiment besoin de moi et qu’il m’écoute tout le temps. OK, je parle souvent toute seule, mais au moins il ne m’emmerde pas et ça, franchement, ça vaut tous les mecs du monde.
Clic. Clic. Clic.
Nick continue sa mitraillette, tandis que moi, je continue de bouder, fatiguée par son idée débile. Oui, je sais, les sites de rencontres sont à la mode, mais clairement, la mode, ce n’est pas toujours beau. Je me permets de vous rappeler les colliers ras du cou – vous savez, comme les colliers pour chien – ce n’était clairement pas génial. Pourtant, tout le monde en avait.
Nick pose enfin son popotin à côté du mien, satisfait par au moins un cliché de mon visage torturé.
— On mettra #bourré si besoin, dit mon ami en me regardant dépité.
Je lui tire la langue comme une gamine pendant qu’il s’affaire à écrire des tas d’informations sur moi.

Nom : Inconnu
Prénom : Analina (mes parents aimaient le son « na », je crois)
Âge : 27 ans
Centres d’intérêt : les légumes, les livres, les films d’amour, l’amour.
Ce que vous recherchez : des jeunes, des vieux, ce qui se présente.

Je lis cette connerie, sauf que là, je ne suis pas d’accord.
— Efface, dis-je d’un ton sec.
— Dans ta position, ne fais pas la difficile, OK ?
— Je suis très bien seule, ce sont tes conneries à toi, ce site débile !
— La dernière chose qui est rentrée dans ce corps, dit-il en me montrant du doigt, c’est l’épine de ton foutu cactus.
— Il ne le pensait pas Norbert, je te le jure, me plains-je en regardant tendrement mon cactus.
— Tu sais que j’ai raison, Ana.
Oui, il a raison, mais ce n’est pas une raison pour le dire tout haut. Tandis qu’il s’affaire à remplir ce foutu formulaire à ma place, mon esprit s’échappe vers lui. « Lui », c’est ma bête noire. L’ombre de ma vie. Celui qui m’a fait autant rire que pleurer. Celui qui m’a attirée pour mieux me repousser. Celui qui m’était d’ailleurs interdit. Mon demi-frère par alliance.
On s’est connus quand nous étions ados. Imaginez : deux jeunes qui ne veulent qu’explorer le corps de l’autre, qui se rebellent pour un rien, qui détestent leurs parents, eh bien ça donne quelque chose de pas fraternel du tout. Et, alors que je lui ai tout donné, tout dit, il m’a brisée encore plus que je l’étais déjà.
C’est après ça que j’ai décidé de quitter cette famille maudite et ne jamais les revoir. Promesse tenue : depuis que j’ai 17 ans, je n’ai jamais remis les pieds dans cette maison de malheur. Dix ans d’absence familiale. Dix ans à ne plus vivre sous la pression paternelle, et à être plus épanouie que jamais je ne l’ai été. Même seule.
— Et voilà Nana, maintenant plus qu’à choisir quel étalon ira dépoussiérer tout ça, termine-t-il en désignant grossièrement mon corps avec sa main.
Je ne suis pas prête. Je crois.

* * *

Une heure. Une heure que mon foutu portrait s’affiche sur ce site et déjà plus d’une dizaine de messages. En fait, le mot juste c’est « beurk ». Les gens sont tout simplement immondes. Ils parlent de leurs fesses, parfois des miennes, et aussi des choses qu’ils aimeraient me faire. Clairement c’est flippant. Parfois, il y a même des idées sacrément tordues dans l’esprit de certains.
Alors, pendant que ce flot de messages arrive dans la petite boîte mail du site de rencontres, Nick et moi sommes partis travailler car oui, aussi exceptionnels sommes-nous, nous avons besoin de nous nourrir. Nous avons postulé ensemble dans une petite librairie sympa parce que nous sommes sortis tous les deux d’un cursus qui débouche sur pas grand-chose. Il s’occupe du rayon papeterie tandis que je gère celui des romans. On adore notre métier, même si ce n’était pas notre objectif premier. Enfin, même si ce n’était pas le poste dont nous rêvions, soyons reconnaissants d’avoir un travail. Mon diplôme de lettres doit sûrement faire la gueule dans le placard, mais je lui ai déjà expliqué le problème. Oui, je parle aux objets. Est-ce que ça fait de moi une folle ? Peut-être, mais le silence a un effet dévastateur, qui peut mener à la folie.
Alors que je range les livres clandestins entre ces étagères, j’entends la sonnette de la porte retentir. Comme à son habitude, la tête de Nick apparaît entre les rayons.
— Alerte méga beau gosse en vue, soit belle et tais-toi, OK ?
Sans que j’aie le temps de répondre quoi que ce soit, ses cheveux disparaissent de ma vue. J’entends sa voix, suave comme elle l’est toujours dans ce genre de moment, interpeller le prétendu beau gosse que je n’ai pas encore vu. Les romans se situent à l’arrière de la boutique, c’est un avantage quand je dois me planquer pour une raison ou une autre.
Alors que je fais semblant de dépoussiérer une étagère, le client débarque entre mes rayons. Analyse en cours : il est grand, sa peau est légèrement hâlée, ses yeux sont marron, il a un nez plutôt mignon et une bouche ni trop pulpeuse ni trop fine. Je l’avoue, c’est un beau garçon comme on les aime.
Je regarde notre client se déplacer aisément alors que l’endroit est plutôt étroit. Il ne me regarde pas. Même pas un coup d’œil. Moins un point pour mon estime de moi. Moi, je l’observe quand même un peu, mais pas trop. Il lorgne les étagères tout en se caressant la barbe. Alors que j’hésite à faire mon job, c’est-à-dire aller lui demander s’il a besoin de moi, Monsieur teint-de-crème-brûlée m’interpelle.
— Bonjour, je recherche un livre, explique-t-il plutôt gaiement.
Comme c’est étonnant pour un homme qui se caresse la barbe dans le rayon livre ! Un sourire aux lèvres, toutes mes dents dehors, je m’approche en souriant.
— Je vous écoute, rétorqué-je en souriant poliment.
— C’est pour ma nouvelle petite amie, elle adore lire mais je ne sais pas quoi choisir… Je ne m’y connais pas vraiment, si vous voyez ce que je veux dire.
Sa main caresse l’arrière de sa nuque d’un air gêné.
Je vois tout à fait, donc je n’essaie même pas de lui demander quel genre de livre lit sa dame. Je le dirige directement dans le rayon qui fait fureur en ce moment : les romances new adult .
Il n’écoute pas vraiment ce que je lui raconte, il se contente d’attraper les quelques livres que je lui tends. Je comprends alors qu’il va tous les prendre. Ce n’est pas parce qu’on est beau et en couple qu’on doit être désagréable ! Pour la peine, ruine-toi et prends-en trois de plus, voilà. Avec ses courses en main, il fait demi-tour tandis que j’observe tout de même son joli popotin rebondi. D’habitude, je ne suis pas du genre à faire cela, mais là, c’est impossible de résister. Après sa sortie du magasin, Nick débarque, des étoiles encore plein les yeux.
— Il était à croquer, dit Nick d’un ton rêveur.
— Et pris.
— Pourquoi tu me fais toujours de la peine, vilaine ! râle-t-il en faisant la moue.
— Parce que tu rêves d’hommes que tu ne peux pas avoir, dis-je en lui tapotant gentiment la tête.
— Et toi, à en croire ce téléphone qui n’arrête pas de vibrer, tu vas avoir beaucoup de fesses à trier, rigole-t-il en partant de son côté.
Alors que l’heure de la fermeture n’est plus très loin, je décide de faire une pause. J’attrape mon goûter – un repas à ne pas négliger – ainsi que mon téléphone, l’objet du crime. Je passe la porte de notre salle de pause et m’installe confortablement sur le canapé. J’ouvre alors l’applic