Les Zatypiques
64 pages
Français

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Description


Yaël, Alice, Théo, Inès, Jules et Sarah



6 élèves du Lycée Copernic de Franqueville


6 élèves HPI, TDAH, DYS...


Accompagnés de Camille, leur professeure


et Emma, intervenante extérieure,


ils vont participer à l’atelier «inclusion»


de leur établissement.


6 adolescents qui vont se découvrir et se lier.




Suivez le quotidien de nos jeunes héros



et l’éclosion de leur projet commun.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 février 2023
Nombre de lectures 13
EAN13 9782492342349
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Claire RIO PETIT
 
 
 
 
 
 
Les Zatypiques
 
 
 
 
 
 
 

 
Les Zatipyques est un ouvrage de fiction.
Les personnages, les lieux et les événements
sont le produit de l'imaginaire de l'auteure
ou utilisés de manière fictive.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.
“Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifié par la loi N°2011-525 du 17 mai 2011 : Février 2023”
L’auteure est représentée par Drakkar Éditions.
 
© DRAKKAR EDITIONS, 2023
2, rue du Catelet – 27800 BOISNEY
ISBN Numérique : 978-2-492342-34-9

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Instagram : claire_rio_petit

 
Site Internet : www.clairecoachauteure.fr
 
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Contact : admin@drakkar-editions.com
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Instagram : @drakkareditions
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       Table des matières       
Lundi 12 décembre
Lundi 12 décembre
Jeudi 15 décembre
Jeudi 15 décembre
Vendredi 16 Décembre
Vendredi 16 décembre
Lundi 19 décembre
Samedi 24 décembre
Jeudi 12 janvier
Mercredi 18 janvier
Samedi 21 janvier
Lundi 23 janvier
Jeudi 26 janvier
Vendredi 3 février
Vendredi 3 février
Jeudi 9 février
Jeudi 9 février
Samedi 11 février
Dimanche 12 février
Mercredi 15 février
Vendredi 3 mars
Vendredi 24 mars
Lundi 3 avril
Samedi 13 mai
Vendredi 28 juillet
Remerciements

 
Lycée Copernic Franqueville
Lundi 12 décembre
 
 
La sonnerie retentit. Une nouvelle semaine commence au lycée Copernic de Franqueville.
Situé dans une zone résidentielle tout en étant bordé de champs, cet établissement calme de province, en périphérie Rouennaise assure la formation de plus d’un millier d’élèves chaque année.
 
Ce lycée a parfois accueilli les grands-parents, les parents, les frères et sœurs de certains élèves et n’a pas beaucoup changé malgré les rénovations successives. Il se compose de quatre bâtiments communicants par des couloirs protégés des intempéries. Un bâtiment dédié aux internes, un pour le personnel administratif regroupant la salle des professeurs, les auditoriums, le CDI, les salles d’études… Les deux derniers bâtiments rassemblent l’ensemble des salles de classes. Seul le gymnase demeure à part et accessible en contrebas de l’édifice.
 
Les élèves ne s’attardent plus à l’extérieur depuis que le froid hivernal a remplacé les chaudes journées d'automne. Ils se pressent, se bousculent, s’apostrophent dans les couloirs les menant à leurs salles.
Les élèves de seconde sont ravis à l’idée de rater deux heures de cours cet après-midi. Les disciplines habituelles sont remplacées par une intervention sur l’inclusion en salle audiovisuelle. Une première depuis l’année scolaire, les neuf classes de seconde seront réunies au même endroit ! C’est surtout une occasion d’esquiver les cours pour certains, de se retrouver entre potes pour d’autres. Le contenu n’est pas la préoccupation de la majorité d’entre eux.
 
Au self, quelques-uns évoquent l’événement :
— Quoi ! Y’a pas cours de français ?
—  Inclusion… c’est quoi ce truc ? une maladie ?
—  Mais non abruti ! C’est l’acceptation des différences.
—  Cool… pour une fois tu vas te sentir acceptée…
—  Mais ta gueule toi !
—  Encore un truc inutile de toute façon.
—  …
 
De leur côté, les professeurs sont partagés quant à la mise en place de cette intervention auprès de la direction et du rectorat ; ceux qui pensent que, de toute façon, l'inclusion est une annonce qui ne sera jamais suivie d’effets, les professeurs en fin de carrière qui comptent les mois les séparant de la retraite ou encore, ceux qui font leur travail sans plus d’investissement que nécessaire.
Camille, professeure d’art d’une trentaine d'années est surexcitée. C’est son idée, son projet. Son fils est dyslexique, elle a longtemps dû se battre pour faire reconnaître ce trouble auprès du corps enseignant. Il a fallu lutter pour permettre à son enfant de suivre les cours le mieux possible et qu’ils soient adaptés à ses besoins. L’inclusion, l’acceptation de la différence et l’accompagnement adapté, elle est engagée dans cette voie depuis que son fils est entré au CP.
 
Elle se remémore, ce moment où elle s’est rendue compte des difficultés de son fils pour l’apprentissage de la lecture… Lorsqu’il confondait certaines lettres, mélangeait les syllabes ou lorsque certaines polices d’écritures étaient plus complexes à déchiffrer que d’autres. Elle a tout de suite compris qu’il y avait un souci et a souhaité en discuter avec l’institutrice mais, Madame Pervenche était proche de la retraite et ne voulait rien entendre. Pour elle, il était évident que Guillaume était simplement paresseux. Camille avait dû se battre, faire des pieds et des mains et patienter de longs mois avant de réussir à décrocher un rendez-vous chez un orthophoniste en capacité de poser le « diagnostic ». Une fois le précieux sésame en poche, l’enseignante s’était sentie obligée de réviser son jugement… Un accompagnement individualisé avait alors pu être mis en place. Après quelques semaines d’utilisation, les outils proposés portaient leurs fruits et, à force de persévérance, Guillaume avait pu commencer à suivre une scolarité normale malgré les moqueries toujours présentes et parfois dures à vivre. Camille, consciente que son fils est loin d’être le seul, sait également qu’elle ne pourra pas faire changer les mentalités seule mais, elle est bien décidée à essayer de le faire, dans un premier temps, dans son établissement.
Elle a entendu parler du concours inclusion organisé à l’initiative du Ministère de l’Education Nationale, y voyant une excellente opportunité de sensibiliser direction, équipe pédagogique, enseignants et élèves. L’accord de la direction n’avait pas été compliqué à obtenir. La perspective d’une reconnaissance nationale avait suffi à les convaincre.
En parallèle de son activité professionnelle, Camille est bénévole dans une association locale dont le but est d’aider et de soutenir les parents d’enfants atypiques. “Atypique” : c’est le terme parfois utilisé pour désigner les enfants, adolescents et adultes qui pensent différemment de la norme établie. Ces personnes identifiées comme enfants précoces, haut potentiel intellectuel, ceux qui souffrent de troubles dys, de trouble du spectre autistique…
Lors d’une rencontre organisée par l’association, Camille avait eu la chance de rencontrer Emma. Elle exerce la profession de coach spécialisée dans l’accompagnement des profils atypiques et était venue partager son expérience personnelle et professionnelle sur cet accompagnement auprès des personnes dont on dit qu’elles ne rentrent dans aucune case
L’idée avait alors germé dans son esprit de faire intervenir Emma au sein de son établissement dans l’espoir de mieux faire comprendre les fonctionnements différents de ces individus... Moins de harcèlement pour plus de compréhension. Moins de moqueries pour plus d’accompagnement.
Après des semaines de préparation, d’organisation, le moment était enfin arrivé.
 
Camille a quitté la salle des professeurs et s’affaire maintenant dans l’auditorium. Vidéoprojecteur ? OK ! Micro ? OK ! Il ne manquerait plus qu’un dysfonctionnement survienne pour que les élèves se dissipent encore plus qu’à l'accoutumé et que l’intervention ne vire au fiasco. Camille les connait les élèves, elle sait que certains n’attendent que cela.
Il est 13h30, Emma se présente sur le seuil de la porte et salue Camille. Elles profitent de cette avance pour se détendre autour d’un café et finaliser l’intervention.
Emma n’est pas rompue à cet exercice qu’elle appréhende toujours. Derrière son apparente décontraction, elle a le trac à chaque fois qu’elle doit prendre la parole en public. Elle a peur de bégayer, de dire une bêtise. Elle redoute une maladresse qui pourrait la tourner en ridicule. Elle sait que sa dyspraxie peut surgir à tout moment et qu’elle peut tomber, s’asseoir à côté de la chaise ou faire tomber quelque chose… Ces craintes sont toujours présentes dans sa tête au moment de prendre la parole.
Auditorium du lycée
Lundi 12 décembre
 
 
Plus de trois cents paires d’yeux me dévisagent. Je savais que j’allais intervenir dans un lycée mais je n’avais pas prévu que les élèves seraient si nombreux.
L’auditorium est plein à craquer, le brouhaha m’empêche de me concentrer. C’est une particularité dont je me passerais bien parfois. Dès que je suis dans une salle bondée, je n’arrive plus à penser. Trop de bruits, trop d’informations surchargent mon cerveau qui arrive à saturation.
Je l’aime mon cerveau ou, du moins, j’ai appris à l’apprécier depuis que j’ai été détectée HPI mais, parfois, il me handicape clairement.
S’il y a trop de lumière, la migraine arrive. Lorsqu’il y a trop de bruits, il m’est impossible de me concentrer…
Et dire qu’il y a deux ans je ne savais même pas ce que voulait dire Haut Potentiel Intellectuel... Aujourd’hui, je me retrouve sur scène à animer une conférence et des échanges sur ce sujet.
Camille me sort de mes pensées lorsque je la vois prendre le micro et s’adresser aux jeunes. Je sais que ça va être à moi dans quelques minutes... Je fais le vide dans ma tête... Je fais ma bulle comme je le dis souvent... Je me coupe du monde extérieur et me concentre pour faire abstraction de tout ce qui peut me parasiter.
 
Je n’entends rien du discours d’introduction de Camille jusqu’à ce qu’elle prononce ces paroles :
—  Je laisse la parole à Emma qui va aujo

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