La Reine Des Abeilles - Conte pour enfants
35 pages
Français

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La Reine Des Abeilles - Conte pour enfants , livre ebook

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Description

La Reine Des Abeilles est un conte de l'écrivain danois Carl Ewald. On peut lire l'histoire comme un véritable conte et suivre les aventures d'une colonie d'abeilles qui se comportent comme des humains dans un univers régi par les lois des abeilles. Mais on trouve aussi dans ce conte une description de la vie des abeilles conforme à la réalité de la ruche. C'est plein d'humour et raconté avec talent.


Le style de Maurice Pellisson, le traducteur, est efficace et enlevé. Avec un vocabulaire et une syntaxe accessible aux enfants. Il est vrai que Maurice Pellisson fut agrégé de lettres.


Une dizaine de jeux (jeux de mots en désordre, charades...) viennent prolonger le conte.


Le site de Claude : Pour-enfants.fr


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DEBUT DU CONTE


LE PAYSAN OUVRIT sa ruche.


« Dehors, vous autres ! dit-il aux abeilles. Le soleil luit, et les fleurs, de toutes parts, s'épanouissent ! Montrez-moi que vous êtes laborieuses, et recueillez-moi une bonne provision de miel que je puisse vendre au marchand, à l'automne. Beaucoup de petits ruisseaux font une grande rivière, et, vous savez, l'agriculture ne va pas bien.


— Qu'est-ce que cela nous fait, ton agriculture ! » dirent les abeilles.


Mais, pourtant, elles s'envolèrent, car elles avaient été enfermées tout l'hiver dans la ruche, et elles avaient un pressant besoin de prendre une gorgée d'air frais. Bourdonnant, susurrant, elles étiraient leurs pattes, et essayaient leurs ailes. Elles fourmillaient partout, grouillaient en tout sens dans la ruche, voltigeaient sur les fleurs et les buissons.


Il y en avait bien des milliers. La reine vint la dernière. Elle était plus grosse que les autres, et c'était elle qui gouvernait l'essaim.


« Assez de bagatelles, mes enfants ! dit-elle. Il faut vous mettre à l'ouvrage. Une vraie abeille ne baguenaude pas. »


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UN JEU


1. Quel désordre !


Remets dans l'ordre les lettres suivantes pour trouver le nom de l'habitation des abeilles.


heurc


Alors ? Tu as trouvé ? C'est facile, non ?


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1. Quel désordre ! Solution


heurc -> ruche


La ruche est l'habitation des abeilles.


Les abeilles vivent en colonies de 20 000 à 80 000 individus par ruche.


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Bonne lecture !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 53
EAN13 9791091524186
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L E PAYSAN OUVRIT sa ruche.
« Dehors, vous autres ! dit-il aux abeilles. Le soleil luit, et les fleurs, de toutes parts, s'épanouissent ! Montrez-moi que vous êtes laborieuses, et recueillez-moi une bonne provision de miel que je puisse vendre au marchand, à l'automne. Beaucoup de petits ruisseaux font une grande rivière, et, vous savez, l'agriculture ne va pas bien.
— Qu'est-ce que cela nous fait, ton agriculture ! » dirent les abeilles.
Mais, pourtant, elles s'envolèrent, car elles avaient été enfermées tout l'hiver dans la ruche, et elles avaient un pressant besoin de prendre une gorgée d'air frais. Bourdonnant, susurrant, elles étiraient leurs pattes, et essayaient leurs ailes. Elles fourmillaient partout, grouillaient en tout sens dans la ruche, voltigeaient sur les fleurs et les buissons.
Il y en avait bien des milliers. La reine vint la dernière. Elle était plus grosse que les autres, et c'était elle qui gouvernait l'essaim.
« Assez de bagatelles, mes enfants ! dit-elle. Il faut vous mettre à l'ouvrage. Une vraie abeille ne baguenaude pas. »
Alors elle les divisa en compagnies, et leur distribua la tâche.
« Vous, volez au dehors, et voyez s'il y a du miel dans les fleurs. L'autre compagnie récoltera le pollen, et, à son retour, le remettra aux vieilles abeilles qui sont là. »
Elles prirent leur volée. Mais il restait encore toutes les jeunes. Elles formaient la dernière compagnie, car elles n'avaient jamais fait campagne.
« Et nous, qu'aurons-nous à faire ? interrogèrent-elles.
— Vous ? Vous aurez à suer, dit la reine. Une, deux, trois ! à l'ouvrage ! »
Et elles se mirent à suer du mieux qu'elles savaient, et, de tout leur corps, découlait la plus belle cire blonde.
« Cela a bien été, dit la reine. Maintenant, mettons-nous à bâtir. »
Les vieilles abeilles prirent la cire, et se mirent à construire une foule de petites cellules en hexagone, toutes pareilles et se touchant toutes. Tandis qu'elles bâtissaient, les autres revinrent avec le pollen et le miel qu'elles déposèrent aux pieds de la reine.
« Ça, pétrissez le gâteau, leur dit-elle, mais auparavant versez-y un peu de miel pour qu'il ait meilleur goût. »
Et elles pétrirent et pétrirent, et apprêtèrent de petits gâteaux qu'elles portaient dans les cellules.
« Et maintenant, continuons à bâtir ! » commanda la reine. Et les abeilles suaient la cire, et bâtissaient à merveille.
« Il faut bien me mettre à ma tâche ! » dit alors la reine. Et elle soupira profondément, car c'était là l'œuvre la plus sérieuse.
Elle se plaça au milieu de la ruche, et se mit à pondre. Elle pondit des monceaux d'œufs, et les abeilles accouraient près d'elle, prenaient les petits œufs dans leur bouche, et les déposaient dans les nouvelles cellules. Chaque œuf avait sa cellule, et, quand tous eurent été transportés, la reine donna l'ordre de mettre des portes à ces chambres et de les fermer.
« Voilà qui est bien, dit-elle, quand ce fut fini. Maintenant vous allez me construire dix grandes belles chambres à l'extrémité de la ruche. »
Les abeilles eurent vite fait, et, sur ce, la reine pondit dix beaux œufs ; chacun fut mis dans une des grandes chambres dont on ferma la porte.
Chaque jour les abeilles volaient au dehors, et elles récoltaient quantité de miel et de pollen ; mais, le soir, quand leur tâche était finie, elles entr'ouvraient les portes, et regardaient les œufs.
« Attention ! dit un jour la reine. Ils vont éclore. »
Et, tout d'un coup, tous les œufs se brisèrent ; et il y avait dans chaque cellule un joli petit nouveau-né.
« Quels drôles de corps ! dirent les jeunes abeilles. Ça n'a pas d'yeux, et où donc sont leurs pattes et leurs ailes ?
— Ce sont des larves, dit la reine, et naguère vous avez eu la même mine, mes petites. Il faut être larve avant de devenir une vraie abeille. Allons, ouste ! dépêchez-vous de leur donner à manger. »
Les abeilles s'empressèrent de porter de la nourriture aux petites larves, mais elles n'étaient pas toutes aussi bien traitées les unes que les autres. Les dix qui étaient dans les grandes chambres avaient à manger tout ce qu'elles voulaient, et chaque jour on leur apportait une copieuse ration de miel.
« Ce sont des princesses, disait la reine. Aussi faut-il les bien traiter. Quant aux autres, vous pouvez rogner leur ration ; ce ne sont que des ouvrières, et il faut qu'elles s'habituent à s'arranger de ce qui leur échoit. »
Les pauvrettes ne recevaient donc chaque matin qu'une petite part de gâteau, sans plus ; et il leur fallait s'en contenter, même si elles avaient grand'faim.
Dans une des petites cellules en hexagone, tout proche des chambres des princesses, il y avait une toute, toute petite larve.

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