background image

Six de cœur , livre ebook

195

pages

Français

Ebooks

2018

Écrit par

traduit par

Publié par

icon epub

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !

Je m'inscris

Découvre YouScribe et accède à tout notre catalogue !

Je m'inscris

195

pages

Français

Ebooks

2018

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Approchez et faites la connaissance de Jay Fields, illusionniste, mentaliste et manipulateur.
Je réfléchis en trois dimensions quand vous pensez en lignes droites.
Je vous montre une table et vous croyez voir une chaise.
Fumée, miroirs, tours de passe-passe... Je détourne votre attention. Je fais mes tours et vous abuse.
Mais surtout, je vous en mets plein les yeux.
On pense que j’ai tué un homme mais je n’ai rien fait.
Cela fait partie de mon plan.
La vengeance. Voilà ce que je désire. Pour moi, et pour elle.
Pour nous six.
Elle ne se souvient pas de moi, mais pourtant, elle est la clé de tout. Ma récompense au bout du chemin – enfin... si je parviens à me retenir de l’approcher.



Allez, choisissez une carte. Entrez et assistez au spectacle. Regardez mes mains, scrutez-les avec attention et oubliez ce qui se passe à côté... pendant que je détruis votre univers depuis la scène, juste ici, sous les projecteurs.

Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

23 mai 2018

EAN13

9782375744819

Langue

Français

Cosway LH
Six de Coeur
Affaires de Coeur - T.1 -


Traduit de l'anglais par Cécile Fruteau

Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Six of heart
Collection Infinity © 2018, Tous droits réservés Collection Infinity est un label appartenant aux éditions MxM Bookmark.
Illustration de couverture © Natasha Snow
Traduction © Cécile Fruteau
Suivi éditorial © Estelle Gabay

Correction © Gaëlle Magnier

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal.
ISBN : 9782375744819
Existe en format papier
À tous ceux dont on a volé l’enfance,
À tout âge, il est possible de la reprendre,
Et de croire en l’inconcevable, car la magie est de ce monde.
Fais ton pire, car je vais faire le mien !


– La vengeance du Comte de Monte Cristo, film de 2002,
D’après Le Comte de Monte Cristo d’Alexandre Dumas.
Prologue
1998 .

La maison des voisins était bien plus agréable que la sienne. Chez Jason, ce n’était que cris et hurlements, ou bien le silence. Il ne connaissait que la douleur des poings de son père percutant une partie ou une autre de son corps.
Un jour, alors qu’il était dans le jardin adjacent au leur, il s’était lié d’amitié avec la fille des voisins. Il n’avait jamais vu une gamine plus jolie. Il aimait rester auprès d’elle, car elle souriait tout le temps, son expression éclatante de bonheur révélant des dents parfaites et blanches. Il désirait emprisonner cette émotion, en voler un petit morceau et le garder pour lui.
Parfois, les jours où son père était au travail, il ressentait un sentiment proche du contentement. Il n’y avait que lui, sa mère et son frère cadet, Jack. Il les aimait tant ; il était prêt à tout pour eux. Ils pouvaient rire et jouer dans le jardin et pendant un instant, la violence, que son père ne manquerait pas de ramener avec lui dans quelques heures, était oubliée.
La petite voisine leur donnait de la nourriture, à Jack et lui. Elle avait dû ressentir leur faim, comprendre, d’une manière ou d’une autre, le rationnement strict qu’imposait le paternel et l’impuissance de leur mère. Car il était grand et fort, ce père, tandis que sa femme était menue et faible… l’ordre des choses dans le monde de cette brute.
Ce que Jason préférait chez ses voisins toutefois, c’était la télévision. Chez lui, ils n’avaient pas le droit de la regarder. Cela allait à l’encontre des règles paternelles. Il ne l’entendait que le soir lorsque Jack et lui étaient déjà au lit et que son père était rentré. Chez ses voisins, il pouvait rester devant pendant des heures. Ils n’avaient aucun règlement sur la télévision .
Cette nuit-là, il avait attendu dans le vieux cabanon du jardin. Il savait que son père était sorti boire et qu’il rentrerait sans doute de méchante humeur. Jason avait prévu de l’arrêter cette fois-ci. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour l’empêcher de frapper son frère et sa mère, même si cela signifiait qu’il recevrait les coups lui-même.
Pour passer le temps et pour ne pas penser à la douleur qu’il allait bientôt endurer, il avait pris un jeu de billes et un paquet de cartes et s’entraînait à accomplir les tours qu’il avait inventé. Il adorait les montrer et voir l’émerveillement de son public lorsqu’il les éblouissait de son talent.
À l’école, avec sa meilleure amie, Jessie, ils gagnaient de petites fortunes. Jessie enregistrait les mises, et Jay pariait avec ses camarades qu’il pouvait deviner la carte qu’ils tenaient sans l’avoir regardée. Le tour était des plus simples, mais il s’obligeait à toujours penser plus grand, à maîtriser des artifices qui impressionneraient et pour lesquels on le respecterait.
Il était plus de minuit lorsqu’il entendit son père rentrer. La porte d’entrée claqua et ses pas martelèrent les marches lorsqu’il monta à l’étage. Jason savait que son absence titillerait son père. Ce dernier allait se mettre à sa recherche, ce qui le détournerait de Jack et de sa mère.
Quand il jeta un coup d’œil par la fenêtre, la lumière s’alluma dans la chambre de ses parents. Le son sourd d’une conversation lui parvint et la lumière s’éteignit à nouveau. Du silence. Jason laissa échapper son souffle. Était-ce l’une des rares fois où son père n’avait besoin d’aucun défouloir ?
Il décida d’attendre encore vingt minutes avant de rentrer. Son père serait alors endormi et ne l’entendrait pas se faufiler à l’intérieur. Alors qu’il patientait, des voix étouffées retentirent quelque part, tout près. Furtivement, il regarda à nouveau par le fenestron et observa trois hommes vêtus de noir qui s’approchaient de l’arrière de la maison. L’obscurité les enveloppait et Jason ne parvenait pas à distinguer leurs traits.
Tétanisé, il vit l’un d’eux briser la partie vitrée de la porte, puis passer son bras pour l’ouvrir de l’intérieur. Son cœur se mit à battre la chamade. Ces hommes étaient mauvais, pires, peut-être, que son père. Il pouvait le sentir. Ils pénétraient chez lui et il devait les en empêcher.
Il courut et fit irruption dans la cuisine pour se retrouver nez à nez avec deux des individus cagoulés tandis que le troisième aspergeait la pièce d’essence.
— Merde ! C’est le gosse de McCabe, fit le plus grand des trois.
— Occupe-toi de lui, trancha d’une voix brusque celui qui tenait le jerrican avant de passer au reste de la maison.
Le géant l’attrapa, mais Jason le mordit et lui donna des coups de pieds. Quand il se mit à hurler, l’homme lui enfonça un torchon roulé en boule dans la gorge pour le faire taire. Il continua à se débattre puis une douleur abrutissante lui vrilla la base du crâne. Ce fut sa dernière sensation cohérente.
Lorsqu’il revint à lui, la vue brouillée par la fumée et les flammes, sa maison brûlait avec toute sa famille endormie à l’étage. Il se redressa péniblement et rassembla ses forces pour monter les réveiller quand une voix lui ordonna de ne plus bouger. Un pompier lui agrippa le bras et le jeta sur son épaule. Il lutta, mais l’homme le tenait trop fermement. Il se retrouva dehors, allongé sur la civière d’une ambulance en quelques secondes.
— Ma famille ! Il faut que j’y aille !
Il criait, hystérique, mais le secouriste le retint. De la bile lui monta dans la gorge. La nausée le submergea et il vomit dans une bassine.
— Il a une commotion cérébrale, entendit-il vaguement.
Son impuissance ne fut jamais aussi grande que lorsqu’il regarda sa maison dévorée par les flammes. Désespéré, il tenta de se souvenir des trois agresseurs, mais leurs visages restèrent obstinément flous.
À l’hôpital, un médecin au regard doux et préoccupé le prit en charge. Elle fronça les sourcils lorsqu’elle découvrit les hématomes sur ses côtes et voulut connaître leur provenance.
Il affirma qu’il était tombé de vélo.
Elle ne sembla pas convaincue.
Le temps s’écoulait-il trop rapidement ou trop lentement ? Quand il posait des questions au sujet de Jack et de sa mère, il n’obtenait aucune réponse. Rien, jusqu’à ce qu’un chauve à lunettes le rejoigne dans la chambre où on l’avait placé. Elle comportait de nombreux jouets, mais il estimait qu’à douze ans, cela ne l’intéressait plus.
À la mine de son visiteur, il comprit que les nouvelles ne pouvaient être bonnes. Cette certitude le rendit fou. Il s’empara d’un paquet de voiturettes et les jeta à travers la pièce. Il ne voulait pas entendre ce que l’homme avait à dire ; il ne le supporterait pas.
Quelques heures plus tard, on l’informa que son oncle venait des États-Unis pour l’emmener vivre avec lui. Jason avait entendu parler du frère excentrique de sa mère, mais ne l’avait jamais rencontré.
Dans l’intervalle, ses voisins vinrent s’occuper de lui. Ils remplirent le seuil de sa chambre d’hôpital : la maman, le papa et la fillette aux immenses iris bleus — ses yeux préférés. La famille idéale. La sienne n’existait plus.
Le but qu’il s’était fixé dans la vie, non plus. Que subsistait-il maintenant qu’il n’avait plus à protéger sa mère et Jack ?
Son corps se mit à trembler et des larmes coulèrent sur ses joues. Sa petite voisine courut vers lui et jeta ses bras autour de son cou pour le serrer fort contre elle. Elle lui murmura que tout irait bien et qu’il allait habiter chez elle en attendant que son oncle arrive.
Il lui fallut beaucoup de temps pour s’arrêter de pleurer et lorsqu’il y parvint, il les suivit et passa les trois jours les plus tristes de sa vie dans leur maison.
Puis son oncle arriva et lui annonça froidement que toute sa famille avait péri. Il le conduisit dans un monde à la fois similaire et différent de celui qu’il avait laissé derrière lui. Pas un jour ne s’écoula sans que Jason ne songe aux trois hommes cagoulés, à sa mère, à son petit frère, à la manière dont il avait été incapable de les sauver à la fin. Et de ces pensées naquit une idée obsédante.
La vengeance.
Chapitre Un
De nos jours.
Matilda.
 
Parfois dans la vie, il faut juste savoir en rire.
Cette dernière quinzaine, j’ai fait mes premiers pas dans le monde hasardeux des sites de rencontre internet et là, je suis en train de regarder fixement mon écran d’ordinateur en me demandant si ce nouveau « prétendant » est sérieux ou s’il se fiche de moi. J’entends déjà la question : mais à quoi ressemble-t-il ? Et bien, il possède une belle tablette de chocolat aux abdos particulièrement luisants, ou il a cherché sur Google l’image d’une belle tablette de chocolat aux abdos particulièrement luisants et s’en sert comme photo de profil. Je ne saurais dire s’il s’agit d’huile ou de sueur, toutefois.
Enfin bref, voilà son message :
Hello ma jolie,
Oh la vache, je suis tout émoustillé ! Dès que j’ai vu ta photo, je t’ai tout de suite kiffé. Tu es ca-rré-ment canon. J’espère vraiment qu’on va pouvoir se connaître un peu mieux. Vérifie mon profil et réponds-m

Voir icon more
Alternate Text