Poupée aux yeux morts , livre ebook

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Le temps est censé passer moins vite à bord des nefs voyageant à une vitesse proche de celle de la lumière. Pourtant, Kerl n’est plus qu’un vieillard à son retour de la planète Dzêta Bootis, tandis que Sue, demeurée sur Terre, n’a pas pris une ride en cinquante ans.


Ce paradoxe n’est que le premier d’une longue série d’événements en contradiction avec la théorie de la Rationalité.


Qui est le fouinain, cet oracle extraterrestre improbable que l’on dirait tout droit sorti d’un dessin animé ?


Pourquoi l’austère Merteuil Filvini poursuit Kerl de son impitoyable vindicte ?


Que sont devenus les Programmeurs sauvages qui écumaient les supérettes durant la cruelle Ère néopure ?

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Date de parution

04 novembre 2013

Nombre de lectures

0

EAN13

9782361831875

Langue

Français

Poupée aux yeux morts
Roland C. Wagner

© 2014 Les Moutons électriques
Conception Mergey CD&E
Version 1.0.1 (07.08.2016)
Ouvrage réalisé avec le soutien du Centre national du Livre
Le temps est censé passer moins vite à bord des nefs voyageant à une vitesse proche de celle de la lumière. Pourtant, Kerl n’est plus qu’un vieillard à son retour de la planète Dzêta Bootis, tandis que Sue, demeurée sur Terre, n’a pas pris une ride en cinquante ans.
Ce paradoxe n’est que le premier d’une longue série d’événements en contradiction avec la théorie de la Rationalité. Qui est le fouinain, cet oracle extraterrestre improbable que l’on dirait tout droit sorti d’un dessin animé ? Pourquoi l’austère Merteuil Filvini poursuit Kerl de son impitoyable vindicte ? Que sont devenus les Programmeurs sauvages qui écumaient les supérettes durant la cruelle Ère néopure ?
Préface de Michel Pagel. Postface de l’auteur. Texte révisé par l’auteur (en 2008), édition définitive.
Introduction – André-François Ruaud
Lorsque Roland, en décembre 2008, me demanda de rééditer en tirage limité son roman Poupée aux yeux morts , il le faisait en sachant combien j’étais attaché à cette œuvre, que j’avais lue autrefois à diverses étapes de son avancement, que j’avais corrigée, pour laquelle j’avais même suggéré une (unique) ligne. Par conséquent, j’acceptais très volontiers de sortir cet hardcover , vous pensez bien ! Avec l’ajout d’une préface de Michel Pagel, il s’agissait soudain d’une sorte de fête pour notre trio de vieux amis. Et Roland de préciser : « Sur ce coup, je te le dis, le fric, je m’en fous. » Puis, comme nous discutions de la couverture, il me dit : « Oui, je sais, je suis chiant. Mais j’y tiens, à ce bouquin. » Non, il ne fut pas chiant, sur le coup, et il le voulait, son livre-objet ! Il retravailla également le texte, afin que ce soit vraiment une édition définitive.
Un an plus tard, il m’envoyait ce bref email : « Bien reçu ce matin. Le livre est vraiment magnifique. Quel pied. Waow ! » J’étais content, et lui aussi.
Cette édition de luxe se vendit un peu, pas beaucoup, lentement, mais dès que Roland m’avait demandé cette édition j’y avais mis une condition : pouvoir également réaliser une édition en librairie, quand je le pourrais, quand l’occasion s’y prêterait. Et puis peu à peu, naquit l’idée de réaliser quelques beaux volumes spécialement pour le dixième anniversaire des Moutons électriques : parmi ceux-ci, Poupée aux yeux morts s’imposait forcément. Je prévoyais d’en reparler à Roland, d’ores et déjà la couverture avait été maquettée et acceptée, tant par Caza que par lui.
Et puis le 5 août 2012, dans la matinée, je reçu un coup de téléphone d’un copain. Avec une sale nouvelle, l’une des plus déchirantes que j’ai jamais eu. Roland, là, je t’assure, t’as été chiant.
Alors voilà, cette édition que je désirais et que Natacha, la fille de Roland, a eu la gentillesse d’autoriser. Et je me retrouve à écrire une introduction que je donnerai extrêmement cher pour n’avoir jamais eu à rédiger.
Tem est désormais orphelin, l’uchronie algérienne Rêves de Gloire demeurera le dernier chef-d’œuvre de son auteur, mais il reste à redécouvrir les œuvres de jeunesse de Roland C. Wagner — dont cette Poupée aux yeux morts , de jeunesse, oui, mais déjà œuvre majeure.
Préface – Michel Pagel
Le junkie sanguinolent !
Quand je pense qu’il aura fallu attendre vingt-sept ans pour que ce titre soit enfin imprimé quelque part !
Je le reprends sans la moindre honte, car il se trouve que j’en suis l’auteur, ce dont je ne tire d’ailleurs qu’une fierté relative. C’est en 1982, ou peut-être début 1983 – en tout cas, Roland C. Wagner et moi étions fort jeunes –, que je l’ai collé sur une nouvelle de cinq pages qui se voulait une hilarante parodie de l’œuvre de mon estimé confrère. On y croisait des personnages hauts en couleur tels que Writer, le mutant écrivain, ou Bisonna, la dernière princesse commanche, accompagnée de son bison apprivoisé, noms qui devraient dire quelque chose aux lecteurs des tout premiers romans de Wagner. Eh bien, figurez-vous que cette nouvelle n’a jamais été publiée !
Oh, soyons franc, les lecteurs n’y ont pas perdu grand-chose. À l’époque, j’écrivais très mal ( déjà , diront les mauvaises langues) et la parodie que j’avais concoctée n’était par ailleurs hilarante que pour deux personnes : Roland C. Wagner et moi, si bien qu’une simple photocopie de l’original nous en aurait fourni le tirage idéal. J’ai le regret de vous apprendre que nous n’avons pas même fait cela. Il en existe encore à ce jour un unique exemplaire et c’est Roland qui le possède. Tous les trois ans environ, il m’affirme l’avoir retrouvé et s’être, je cite, bien marré en le relisant , fin de citation.
Mais pourquoi est-ce que je vous dis tout ça ?
Eh bien, à propos de relire, relisez un peu ce titre ! Il n’y a rien qui vous frappe ? Vous les lecteurs de Wagner – les fanatiques, même, il faut l’être pour payer ce prix-là un bouquin qu’on a déjà dans trois éditions différentes. Moi, au moins, je le recevrai gratuitement, j’espère, c’est la seule raison pour laquelle j’écris cette préface…
Mais je m’écarte de mon sujet.
Ce titre, donc : « Le Junkie Sanguinolent ». Vous trouvez que c’est un titre à la Roland Wagner, vous ? Wagner, le champion de la non-violence, le chantre de la coexistence pacifique, l’avocat des gazons qui gazouillent et des pleurottes rigolotes ! On n’y croit pas un instant.
Pourtant, et c’est là que je veux en venir, si j’ai intitulé ma parodie comme ça, ce n’est pas un hasard, c’est que le Roland d’alors n’était pas le Roland d’aujourd’hui, de même que le Homère d’alors n’était pas que le prétexte à un mauvais jeu de mots, à peine digne des Salvoïdes qu’on découvrira entre ces pages. Les œuvres de jeunesse de Roland C. Wagner, messieurs-dames, ce n’étaient pas de jolis rêves colorés, c’étaient de hideux cauchemars.
Un milk-shake au sang, un !
On ne s’en lasse pas, hein ? Là encore, on ne dirait pas tellement du Wagner. Pourtant, c’en est – et du vrai, cette fois. Mais ça n’a pas été publié non plus. Ou plutôt si, ça l’a été – sous cette même forme de titre – dans le numéro 0 d’un fanzine qui annonçait le sommaire de son futur numéro 1. Lequel n’est jamais sorti. Ce qui n’est peut-être pas plus mal, compte tenu du fait que ce flemmard de Roland n’a jamais écrit la nouvelle qui correspondait. Mais, si j’ose dire, on s’en fout : elle n’aurait sans doute pas été géniale, de toute façon – parce qu’à l’époque, lui non plus n’écrivait pas si bien qu’aujourd’hui –, et ce qui compte, c’est qu’il ait un jour envisagé d’écrire un texte affublé d’un titre pareil.
Roland est né à Bab-el-Oued, peu avant que ses parents ne soient contraints de revenir en France pour les raisons qu’on devine et ne s’installent dans la banlieue parisienne. Pas Neuilly, non, mais Le Petit-Clamart, si bien qu’au lieu de devenir président de la République, il est devenu auteur de science-fiction. Il y a une belle uchronie à écrire où ce serait l’inverse, tiens. La société y gagnerait ce qu’y perdrait la science-fiction.
C’était cela, l’univers de Roland : la banlieue populaire, pauvre, parfois sordide, dangereuse et violente, parfois touchante et étrangement belle. Tous ses textes, qu’il écrivait souvent d’un seul jet, comme on vomit le réel, étaient faits de décors urbains sombres ou blafards, pluvieux, de bastons dans des ruelles, de filles aux lèvres peintes, princesses de contes de fées égarées dans la zone, de bière et de gros rouge ingurgités jusqu’au coma ou jusqu’à l’explosion, et de seringues plantées à la saignée du coude. Le tout sur un fond de rock punk ou psychédélique ou les deux, pour rythmer les galères des paumés qui constituaient l’essentiel de ses personnages – des paumés comme il aurait peut-être pu en devenir un s’il n’avait pas écrit.
Et la science-fiction, dans tout ça ? Oui, bien sûr, il y avait de la science-fiction, il y avait au moins une idée de science-fiction dans chaque texte, et elle n’était souvent pas mauvaise, mais ce n’était pas ça qui me frappait, qui me touchait : c’était l’authenticité des décors, des situations, l’autobiographie qu’on devinait, partielle, décalée, derrière certaines scènes cossasses ou tragiques d’errances et de désespérance.
On ne m’ôtera pas de l’idée que si Roland a créé quelques années plus tard un héros fondamentalement gentil, ayant pour principal talent celui de passer inaperçu, ce n’est pas forcément sans rapport avec ce qu’il vivait à cette époque-là, mais je n’ose m’aventurer plus loin sur ce terrain, de peur de sombrer dans la psychologie de comptoir.
Je fais une grosse consommation d’héroïnes !
Non, ce n’est pas un titre. C’est juste la réponse que m’a faite Roland le jour où je lui ai signalé que ses personnages féminins avaient une tendance marquée à rendre le dernier soupir avant la fin de l’histoire.
Aujourd’hui, et c’est tant mieux, la science-fiction a pris le dessus. Les personnages wagnériens connaissent bien encore quelques avanies – sinon comment voudriez-vous que notre homme raconte ses histoires ? – mais on ne les torture plus et on les assassine assez peu, y compris les femmes. Il arrive encore à certains d’être complètement défoncés parce qu’ils ont fumé un gros pétard et bu deux bières, mais ils ne vomissent plus dans les caniveaux et ils ne s’enfoncent plus d’aiguilles où que ce soit.
Il reste la banlieue, oui, il reste des jeunes un peu égarés dans la société, il reste même de la violence, parce que Roland nous parle de notre présent, mais ses héros, eux, n’embrassent pas cette violence : ils sont sains, sinon toujours heureux ; au lieu de se débattre un moment, de perdre leur âme et de quitter plus ou moins volontairement le monde, ils se battent pour contribuer à le changer. Une évolution fondamentale qui est, bien sûr, surtout celle de l’écrivain.
Devant le danger qui me guette de me muer en critique littéraire sérieux, je m’avise que cette préface manque singuliè

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