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Description
Sujets
Informations
Publié par | Presses de l'Université du Québec |
Date de parution | 14 juin 2017 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782760547377 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
L ENVERS DU D COR
Presses de l Universit du Qu bec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Qu bec (Qu bec) G1V 2M2
T l phone: 418 657-4399 T l copieur: 418 657-2096
Courriel: puq@puq.ca Internet: www.puq.ca
Diffusion/Distribution:
C ANADA
Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand (Qu bec) J7H 1N7 T l.: 450 434-0306 / 1 800 363-2864
F RANCE
Sof dis, 11, rue Soufflot, 75005 Paris, France - T l.: 01 53 10 25 25 Sodis, 128, avenue du Mar chal de Lattre de Tassigny, 77403 Lagny, France - T l.: 01 60 07 82 99
B ELGIQUE
Patrimoine SPRL, avenue Milcamps 119, 1030 Bruxelles, Belgique - T l.: 02 7366847
S UISSE
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Diffusion/Distribution (ouvrages anglophones):
Independent Publishers Group, 814 N. Franklin Street, Chicago, IL 60610 - Tel.: (800) 888-4741
La Loi sur le droit d auteur interdit la reproduction des uvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autoris e - le "photocopillage - s est g n ralis e, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la r daction et la production de nouveaux ouvrages par des professionnels. L objet du logo apparaissant cicontre est d alerter le lecteur sur la menace que repr sente pour l avenir de l crit le d veloppement massif du "photocopillage .
Sous la direction de PIERRE CANISIUS KAMANZI, GA LE GOASTELLEC et FRANCE PICARD
L ENVERS DU D COR
Massification de l enseignement sup rieur et justice sociale
Pr face de
CLAUDE LESSARD
Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada
Vedette principale au titre:
L envers du d cor: massification de l enseignement sup rieur et justice sociale
(Enseignement sup rieur) Comprend des r f rences bibliographiques.
ISBN 978-2-7605-4735-3 ISBN EPUB 978-2-7605-4737-7
1. Droit l ducation. 2. Justice sociale. I. Kamanzi, Pierre Canisius, 1965-.
II. Goastellec, Ga le. III. Picard, France, 1958- . IV. Collection: Collection ES.
LC213.E58 2017 379.2 6 C2017-940585-3
R vision
Fran ois Mireault
Correction d preuves
H l ne Ricard
Conception graphique
Richard Hodgson et Vincent Hanrion
Mise en page
Interscript
Image de couvertur
Nathalie Saint-Pierre
D p t l gal: 2 e trimestre 2017
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Biblioth que et Archives Canada
2017 - Presses de l Universit du Qu bec
Tous droits de reproduction, de traduction et d adaptation r serv s
Imprim au Canada
D4735-1 [01]
Pr face
Claude Lessard, professeur m rite de sociologie de l ducation, Universit de Montr al
Depuis le milieu du XX e si cle, l enseignement sup rieur a connu une croissance exceptionnelle un peu partout dans le monde, tant dans les pays d velopp s que dans les pays en voie de d veloppement - notamment, dans ces derniers, apr s leur ind pendance des ann es 1960. Ce faisant, les tablissements d enseignement sup rieur, les universit s en particulier, sont devenus des syst mes complexes regroupant de grandes et grosses organisations, qui emploient des milliers de professeurs et de chercheurs, exigent des ressources financi res constamment en croissance, et offrent des formations de plus en plus nombreuses et vari es, et ce, dans divers sites. Ces syst mes ont d velopp des programmes de formation professionnelle et de recherche la ma trise, au doctorat et au postdoctorat, ainsi qu une multitude de dipl mes sp cialis s. Ils ont aussi mis en uvre des partenariats avec les acteurs sociaux, jouant ainsi un r le non n gligeable dans plusieurs domaines de la vie sociale. Bref, cet ensemble institutionnel qu est l enseignement sup rieur, autrefois r serv une petite lite masculine, est devenu imposant et l image d une soci t pluraliste et diff renci e; il est d sormais au c ur du devenir des soci t s de la modernit avanc e.
Le pr sent ouvrage prend acte de cette transformation profonde, reconnaissant qu elle a pris son envol et son rythme dans le prolongement de la scolarit pour l ensemble des populations tudiantes concern es gr ce, au d part, l ouverture de l enseignement secondaire, au d sir des parents des classes moyennes d assurer une mobilit sociale pour leurs gar ons et aussi pour leurs filles, et aux politiques publiques valorisant le d veloppement d une main-d uvre hautement qualifi e - en cho aux th ories du capital humain dominant depuis plusieurs d cennies dans le discours public.
R alistes propos de ces progr s de fr quentation, les auteurs ne confondent pas massification de l enseignement sup rieur et v ritable d mocratisation. Mais ce constat, d j connu des chercheurs, quoique pas toujours reconnu par les acteurs politiques, ne constitue pas l originalit de la d marche des auteurs. C est plut t son point de d part. Car l ouvrage - centr sur l analyse des in galit s qui perdurent et qui changent dans leur articulation -, se d marque par la volont de d passer les principales explications usuelles, ou tout le moins de les int grer dans un ensemble plus vaste et complexe qui prend aussi en compte le r le des politiques publiques et derri re elles, des histoires, des traditions et des cultures institutionnelles des parcours r els des tudiants. C est dans la prise en compte de cette complexit et de la n cessit d articuler un ensemble d explications partielles, mais n anmoins toutes fond es, que les auteurs font uvre utile.
En effet, on constate que les in galit s, qui autrefois se manifestaient d s la fin du primaire, se sont d plac es vers les tapes ult rieures de la scolarit , dans la mesure o l obligation scolaire et la g n ralisation de l enseignement secondaire ont permis dans bon nombre de soci t s que la majorit d une g n ration, ou presque, se rende aux portes de l enseignement sup rieur. Certes, l origine sociale et le genre continuent de peser sur les parcours scolaires, mais plus tard qu avant, et de mani re plus subtile, plus difficile d cortiquer et ventuellement contrer. Capital culturel et conomique, autos lection, jeu des "pr f rences adaptatives et des aspirations "r alistes , in gal acc s l information pertinente pour les familles, absence de r f rences pour les tudiants dits de premi re g n ration et sentiment de migrer vers un monde distant de celui de son appartenance premi re, loignement g ographique, faible soutien financier: tous ces facteurs et bien d autres continuent freiner les parcours de certaines tudiantes et de certains tudiants aptes poursuivre des tudes universitaires et, pour reprendre l expression de Groleau dans son chapitre, de conduire des parcours "h sitants et fragiles.
C est le r le des politiques publiques en ducation que l ouvrage entend discuter afin de rendre sa prise en compte n cessaire l tude des in galit s, celles-ci d s lors cessant d tre le fruit unique de la stratification sociale et des strat gies et comportements familiaux. Car les syst mes d enseignement sup rieur contribuent la production de ces in galit s. Ils puisent dans leur histoire et leurs traditions une conception de l id al m ritocratique qu ils traduisent dans des pratiques institutionnelles influant sur les in galit s (Charles); ils sont "agis par des politiques tatiques "transversales , comme la nouvelle gestion publique et le n olib ralisme (Doray) qui cherchent transf rer les co ts des tudes sup rieures aux usagers (ainsi que l illustre le Printemps rable qu b cois de 2012). Les syst mes d enseignement structurent l enseignement secondaire, son curriculum et ses voies de formation g n rale et professionnelle de mani re r guler les passages dans l enseignement sup rieur (Murdoch, Gu gnard, Imdorf et Koomen). Cette structuration du secondaire, ainsi que le montrent Kamanzi et Maroy, est parfois activ e par un march scolaire et une concurrence assez forte entre les tablissements scolaires, notamment dans les grands centres urbains. Enfin, les dispositifs d orientation doivent tre interrog s dans leur contribution au d veloppement des "libert s r elles des tudiants d entreprendre et de poursuivre les tudes qu ils ont raison de valoriser, suivant l approche des capabilit s de Sen, ici illustr e par la contribution d Olympio.
L enseignement sup rieur s est consid rablement d velopp , c est un fait: il s est diversifi dans ses populations tudiantes, comme le montre la contribution de Ratel et Pilote sur les tudiants autochtones; il s accommode, de plus en plus et de mieux en mieux, de la pluralit des modalit s d tudes (temps partiel, horaires de jour, de soir, de week-end, sessions multiples, retours aux tudes, etc.); il a diff renci son offre de formation afin de r pondre une multitude de besoins l gitimes; il investit en formation continue comme jamais auparavant. Il appara t d s lors injuste d en d noncer l " litisme comme si rien n avait volu depuis le milieu du XX e si cle. Le portrait qui se d gage de cet ouvrage est nuanc . En ce sens, les textes ici regroup s doivent tre lus comme des mat riaux d une r flexion accrue de l enseignement sup rieur et sur son volution r cente, en mati re d galit et de d mocratisation. cet gard, il tire sa force dans la qualit des tudes empiriques qui le composent, ce qui, dans l tat actuel du financement de la recherche en ducation, m rite d tre soulign .
Table des mati res
Pr face
Claude Lessard
Liste des encadr s
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des sigles
Introduction
Pierre Canisius Kamanzi, Ga le Goastellec et France Picard
LES POLITIQUES PUBLIQUES ET L ORGANISATION DU MARCH SCOLAIRE
1 L interpr tation variable du principe