161
pages
Français
Ebooks
2019
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Ebook
2019
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Publié par
Date de parution
17 juin 2019
Nombre de lectures
18
EAN13
9782374471655
Langue
Français
Sylvana ne croit plus en l'amour.
Felipe, son fiancé, est partie avec Barbie. Quand ses amies décident de lui trouver un nouveau petit ami, elle n'y croit qu'à moitié.
Mais, le destin ne tient qu’à peu de chose, un sourire, de la musique... un moment. Lorsque, Sylvana croise le regard de Tim, leurs vies vont changer et cette nuit va bouleverser le destin des Baby Sharks.
Publié par
Date de parution
17 juin 2019
Nombre de lectures
18
EAN13
9782374471655
Langue
Français
RESTE AVEC MOI
The Baby Sharks
Roman
Chiaraa VALENTIN
RESTE AVEC MOI
The Baby Sharks
Roman
ISBN version numérique 978-2-37447-165-5
ISBN version papier : 978-2-37447-164-8
novembre 2022 ©devah.fr
Imprimé en France - Tous droits réservés
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La Fièvre dans le sang
Prologue
Sylvana
S’il y a bien une chose que j’ai apprise durant toutes ces années, c’est qu’on peut toujours compter sur les copines. Et aujourd’hui ne fait pas exception. J’ai à peine eu le temps de me plaindre de ma vie de célibataire, que je suis convoquée à notre café habituel pour m’expliquer.
Pour changer un peu, j’arrive en retard, impossible de trouver une place dans ce quartier. Elles sont déjà attablées, prêtes à me faire subir un interrogatoire en bonne et due forme. Avant qu’elles ne me noient sous le flot de leurs questions, je commande un café noisette directement au comptoir à mon barman préféré. Je lui précise de tenir le second prêt car je pense en avoir besoin. Il éclate de rire et me lance narquoisement :
— Elles débattent depuis une heure, sincèrement je te plains, et vu comme elles sont déchaînées, vaut mieux toi que moi. Mais je suis un mec sympa alors je te rajoute les biscuits à la fraise que tu aimes, c’est toujours ça de pris.
Je lui tire la langue, mais souris devant sa gentillesse. J’embrasse rapidement mes amies, elles sont installées du même côté de la table, comme dans un tribunal. Pour me donner une contenance, j’examine ce bar où je squatte souvent. Son comptoir en bois, son plancher en parquet, ses murs beige rosé couvert d’affiches de concert font mon quotidien, j’y ai mes repères et je m’y sens bien.
— Alors, vas-y, raconte ! entame Inès en braquant sur moi son regard bleu.
— Tu as changé de coiffure, ça te va bien, me moqué-je.
— Ne te fous pas de moi ! gronde-t-elle, ça ne t’a pas pris d’un seul coup. Tu ne t’es pas levée un matin, en te disant que le célibat te rongeait. Donc tu nous as caché ça. Nous sommes furieuses !
Jean-Paul, le barman, est de dos derrière son comptoir, cependant je vois son hilarité à ses épaules qui bougent.
— Tu as fait un lissage ou c’est juste un brushing ? Et pourquoi tu dis « nous » ? Tu t’es prise pour le Roi-Soleil, tu utilises le Nous de majesté ? Ou c’est nous… Toi et elle, qui se cache derrière son verre ?
— Allez Sylv, réponds-lui qu’on passe à autre chose, me conseille Emma. Je commence un peu à saturer et je voudrais aller me recoucher.
Emma est infirmière de nuit, elle est toujours crevée et assez irascible lorsqu’elle n’a pas son quota d’heures de sommeil. Nous sommes amies sans l’être, surtout copines en fait. Nous avons quand même fait de sacrées noubas ensemble.
— D’accord, ça fait trois mois que Felipe est parti en vidant la maison et en embarquant son chat. Trois mois que je n’ai goût à rien ou à pas grand-chose. J’ai envie d’une folie, d’une nuit pour moi. Une nuit pour être celle que je ne suis pas. Une soirée dans un endroit inconnu, où je ne retournerai pas. Être quelqu’un d’autre… Quelques heures.
— Je sais, je sais ! hurle Inès, mon pote Jerem’ a été embauché comme videur pour une discothèque branchée « Le Black Pearl » en centre-ville. Il nous laissera entrer. On y va demain soir ?
— Cap ! décidé-je.
Nous discutons encore un moment des dégâts qu’a fait Felipe sur ma vie. Et nous levons enfin le camp. Je passe régler les consommations auprès de Jean-Paul, qui me lance :
— Le Black Pearl ? Dommage que demain je sois obligé de rediffuser un match.
Je souris à sa déclaration, j’apprécie beaucoup ce garçon, mais pas comme il le désire.
Je retrouve mes copines à l’extérieur, nous nous fixons RDV pour demain 20 heures chez moi. Nous irons manger au resto avant de sortir. Rendez-vous est pris, demain soir, je brise mes trois mois de célibat forcé.
Chapitre 1
Sylvana
Nous débutons la soirée à « L’Entre’pot », un restaurant de tapas à volonté qui vient d’ouvrir pas loin. Nous discutons de tout et de rien, chacune racontant sa semaine, les bons moments qui l’ont marquée, les moins bons…
Emma nous raconte les soucis qu’elle rencontre avec son mec. Inès et moi sourions et devons penser la même chose. Ah ! Ça doit être la semaine sans. Leur couple est cyclique pour trois semaines de parfait amour, la quatrième n’est que disputes et cris. Et c’est un éternel recommencement. Je ne comprends pas cette fille. Elle est toute jeune, à peine trente ans. Elle est mignonne et sympa, un humour acerbe, des longs cheveux frisés qu’elle porte attachés constamment, des grands yeux chocolat. Et même si on ne se connaît pas plus que ça, on passe de bons moments, on part en vadrouille de temps en temps, et j’avoue que son homme me sort par les yeux, je ne sais pas comment elle fait pour le supporter. Je suis même surprise qu’elle soit là ce soir, seule, il ne la quitte pas d’une semelle.
Inès ne semble pas l’apprécier non plus et l’interrompt dans son histoire, pour raconter la sienne. C’est la plus ancienne de notre trio de brunes, la plus expérimentée peut-être également. Elle ne vit qu’au travers des livres qu’elle dévore. Elle rêve du prince charmant mais s’il pouvait avoir un petit côté bad boy, elle ne refuserait pas. Elle travaille dans le même établissement qu’Emma, mais elle est à la répartition des appels d’urgence. Elle entend tellement d’horreurs toute la journée, qu’elle vit sa vie en profitant de chaque moment, de chaque occasion.
C’est à mon tour de me raconter, je ne travaille pas du tout dans le même domaine. Moi, je suis assistante administrative dans une grande boîte de spectacles, je n’ai pas les mêmes urgences, les mêmes histoires, mais à l’occasion de certains grands événements musicaux, nous avons nos pointes de stress aussi. Et là, c’est vrai que nous sommes en plein préparatifs du prochain grand festival du sud de la France. Il a pour ambition de détrôner ceux du Nord et nous mettons tout en œuvre pour y arriver.
Très rapidement, nous arrivons à parler musique et de nos goûts en la matière. Emma est très branchée musique actuelle, Inès affectionne plus la variété française et particulièrement les années 80-90 et moi, avec mon métier, j’ai appris à apprécier tous les sons, toutes les tendances. Même si j’avoue une préférence pour les bons vieux classiques de rock de mon père.
Nous terminons notre repas et avant de sortir du resto, Inès m’attrape par le bras pour savoir si j’ai des nouvelles de Felipe. Je secoue la tête négativement, silence radio depuis son départ avec Barbie Pouffiasse. Aussi siliconée que la poupée en plastique, toutes ses qualités se trouvent dans son cul et ses seins refaits. Mais Miss perfection lui a offert ce que je lui ai refusé… Non, ce n’est pas un bébé ! Nan… elle lui a offert un dogue arlequin. Ce qui fait qu’un matin, il est parti avec son chat sous le bras, réaliser son rêve de s’occuper d’un chien géant qui bave.
Je ne sais pas si je suis triste ou déprimée. On ne se comprenait plus du tout, et depuis longtemps. Mais je me retrouve seule et je ne l’avais jamais été. Et la solitude me fait peur.
***
Une fois dans la rue, c’est en riant que nous rejoignons cette fameuse boîte, le « Black Pearl ». Je ne me fais pas vraiment d’illusion, je ne sais pas déconnecter complètement malgré ce que j’ai affirmé à mes copines. Mais si, sur un malentendu… On ne sait jamais… Quelques heures pour oublier, sortir de ma réalité, de mon appartement trop vide, de mon lit trop froid.
Je ne veux pas finir seule avec des chats, surtout s’ils sont aussi débiles que : « petitmamourquejaimeasonpapa ».
En plus, je ne sais pas draguer, j’aime me sentir désirée, convoitée, désirable, mais je suis relativement timide et même si je pense avoir un certain sens de la répartie, je n’ai jamais vraiment su aborder les hommes, ils m’intimident et me mettent mal à l’aise. Si je vais au bout de ma décision, ce sera vraiment un rôle de composition, un lâcher-prise complet.
J’ai envie de voir si j’en suis capable. D’ailleurs j’avoue avoir mis tous les atouts de mon côté. Alors qu’en règle générale, j’aurais revêtu le même « uniforme » que mes copines : Jean skinny, T-shirt décolleté et talons hauts, j’ai enfilé une petite robe noir trapèze avec un décolleté profond et des escarpins.
Nous arrivons devant l’entrée, c’est encore tôt et il n’y a pas grand monde. Effectivement, le Jeremy d’Inès nous laisse entrer et, à notre passage, il en profite pour mater nos culs sans aucune discrétion. Nous déposons nos affaires au vestiaire et nous voilà projetées dans la boîte.
Chapitre 2
La salle est assez grande, elle pourrait être impressionnante, mais la disposition des tables et le surplomb de l’étage en fait un cocon très intime. Les murs sont peints en noir et le bar, éclairé d’un néon phosphorescent, se trouve dans le coin gauche.
Le barman, un mec splendide, se prend pour Tom Cruise dans un de ses premiers rôles. Il lance les shakers et les bouteilles comme s’il était en démonstration, il tourne, jette, danse, fait son show.
Au-dessus de nous, il semble y avoir des loges. Disposé de façon très théâtrale avec son avancée sur la fosse, ce premier étage surplombe le rez-de-chaussée et rend l’endroit totalement secret et mystérieux. On l’atteint par un escalier discret, gardé par un vigile qui contrôle les réservations grâce au tampon visible à la lumière bleue. La piste est entourée de tables en bois sombre et de fauteuils en simili cuir