La patrimonialisation de l urbain
192 pages
Français

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Description

Si le patrimoine culturel peut prendre différentes formes, c’est surtout dans les villes qu’il se concentre. Les auteurs interrogent ainsi la notion de patrimoine urbain en analysant les processus par lesquels les acteurs privés et publics donnent du sens à cet environnement particulier et, ce faisant, comment ils le transforment.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 novembre 2012
Nombre de lectures 14
EAN13 9782760536302
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection dirigée par Luc Noppen

La Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain de l’École des sciences de la gestion del’Université du Québec à Montréal destine la collection « Nouveaux patrimoines » aux travaux deschercheurs de la relève. Elle cherche à valoriser des études et analyses sur les objets, les traces,les usages et les savoir-faire, mais aussi des représentations et des mémoires, selon une définitionélargie des notions de patrimoine.
Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 − Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca − Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine (7 e  : 2011 : Brest (France))
La patrimonialisation de l’urbain
(Nouveaux patrimoines)
Textes présentés lors de la 7 e Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine
tenue à Brest du 5 au 7 oct. 2011.
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-3628-9 ISBN EPUB 978-2-7605-3630-2
1. Urbanisme - Congrès. 2. Biens culturels - Congrès. 3. Patrimoine historique - Congrès.
4. Monuments historiques - Congrès. 5. Représentations sociales - Congrès. 6. Architecture - Congrès.
I. Bernier, Lyne. II. Dormaels, Mathieu, 1977- . III. Le Fur, Yann. IV. Titre.
HT166. R46 2012 307.1’216 C2012-942 065-4


Cet ouvrage a bénéficié de l’apport financier des programmes et organismes suivants :
– le Programme des Chaires de recherche du Canada, grâce à la contribution de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain – E) SG, UQAM (Luc Noppen, titulaire, 2001-2015) ;
– le Programme de soutien aux équipes de recherche du Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC), qui subventionne le Groupe PARVI (Groupe interuniversitaire de recherche sur les paysages de la représentation, la ville et les identités urbaines) (Lucie K. Morisset, directrice, 2009-2013) ;
– le Programme de Réseaux stratégiques de connaissances du public sur le patrimoine (Programme de Réseaux stratégiques de connaissances du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada [CRSH] qui subventionne le Forum canadien de recherche publique sur le patrimoine/Canadian Forum for Public Research on Heritage) (Luc Noppen, Lucie K. Morisset et Martin Drouin, directeurs, 2008-2015).

Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.
Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.

Coordination de l’édition : Lyne Bernier
Révision linguistique : Micheline Giroux-Aubin, TRADUCT’ART
Mise en pages : Interscript
Couverture – Conception : Interscript
Photographie : « Redessiner le quartier des Sept-Saints à son emplacement d’origine ».
Projet d’installation pour Brest, photomontage, Gwenaëlle Magadur et Sylvain Le Stum, 2007.

2012-1.1 –  Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2012 Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 3 e trimestre 2012
Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives Canada
INTRODUCTION
L e patrimoine a pris une place incontournable dans nos sociétés. Àla fois marqueur identitaire, ressource touristique, attraction culturelle, il devient aussi un argument politique quand vient le tempsde mesurer la place qu’occupent encore les États-Nations dans un contextegénéral de mondialisation. L’affirmation du pouvoir des gouvernementslocaux et nationaux sur « leur » patrimoine a en effet été l’objet de plusieurs démonstrations récentes, depuis la destruction des bouddhas deBâmiyân en Afghanistan jusqu’au retrait de la Liste du patrimoine mondialdu site de la vallée de l’Elbe à Dresde en Allemagne, entre autres. Cependant, ce patrimoine n’est pas celui des monuments historiques et deschefs-d’œuvre du XIX e siècle, mais plutôt ce que les chercheurs ont définicomme une représentation construite, une signification particulièredonnée à un élément.
Le XX e siècle a vu l’émergence de « villes globales 1  » qui sont devenues,selon Saskia Sassen, le lieu de convergence de nouveaux enjeux de pouvoir, mais aussi le lieu de vie des trois quarts de la population mondialeet, aujourd’hui, « l’urbain apparaît à la fois comme un lieu de contradiction et comme un cas d’espèce 2  ». On peut alors comprendre pourquoi lepatrimoine urbain n’a pas cessé de prendre de l’importance en ce qu’ilcristallise de nombreuses questions qui se posent à nos sociétés. Certainesd’entre elles, qui renvoient à la place des traditions et des croyancespopulaires face à la modernité, à la sécularisation des sociétés occidentalesou au déclin des zones rurales, composent la toile de fond de quelques-uns des textes présentés dans cet ouvrage.
Mais comment définir le patrimoine urbain ? La notion apparaît certesbien large ; à l’environnement des monuments défendu par GustavoGiovannoni 3  et aux quartiers historiques, se sont ajoutés des ensemblesarchitecturaux plus récents, des formes urbaines et même des pratiquesqui ont lieu dans les villes. Pourtant, quel que soit l’objet patrimonialisé,sa signification demeure le résultat de jeux d’acteurs et d’enjeux de pouvoir dont l’objectif semble être celui d’affirmer, par l’intermédiaire de cepatrimoine, la distinction d’un lieu ou d’un groupe. Le patrimoine urbainpourrait-il alors dépasser les limites de la ville et devenir une modalité derelation entre des individus et leur cadre de vie ? Une extension similairea conduit récemment à l’apparition de la notion de « paysage urbain historique 4  », qui correspond moins à une catégorie et plus à une approche« globale et intégrée » de la gestion de « l’environnement humain ». La frontière entre ce qui relève ou non de l’urbanité semble difficile à tracerclairement et l’on peut se demander où commence et, surtout, où se terminele patrimoine urbain. Au-delà d’une différenciation simplement baséesur ce qui est en ville et ce qui n’y est pas, c’est le sens même de l’urbanitéque questionne ce patrimoine à travers les différentes problématiquesabordées dans cet ouvrage.
Les textes rassemblés ici cherchent à interroger la notion de patrimoineurbain plutôt qu’à la définir, notamment par l’analyse des processus parlesquels les acteurs privés et publics donnent du sens à cet environnementparticulier et, ce faisant, comment ils le transforment. Bien qu’ellesconvoquent des villes latino-américaines, nord-africaines, européennes etnord-américaines, les réflexions que proposent ces dix contributions serecoupent dans l’examen des différentes stratégies mises en place par lesacteurs, depuis les pratiques populaires jusqu’aux politiques publiques.
C’est une de ces pratiques, invisibles dans les discours officiels et pourtant très répandues, que nous présente le texte de Lautaro Ojeda Ledesma,doctorant à l’Institut de géoarchitecture de l’Université de Bretagne occidentale. Il expose les résultats d’un travail de recensement et d’analyse de219  animitas de la région de Valparaíso, au Chili. Ces petites constructions, édifiées en mémoire d’un individu mort de façon tragique sur le lieumême de son décès, sont le fruit d’une pratique répandue en Amériquedu Sud, mais peu appréciée des autorités civiles et religieuses. Les caractéristiques mêmes de ces animitas dans l’espace urbain, souvent en formede maison, conservées et maintenues par la population et en constanteévolution, dessinent les contours d’un patrimoine affranchi de la reconnaissance institutionnelle et complètement pris en charge par la communauté locale. Ce faisant, l’auteur questionne les limites d’une relation difficileentre les autorités et les populations, tenantes de cette « mémoire dissidente »,quand il s’agit de représentations patrimoniales qui touchent à l’histoireet à l’identité. Pourtant, la relative « tolérance » des pouvoirs publics àl’égard de ce patrimoine informel et sa conservation lors de constructionsnouvelles sont révélatrices de l’impo

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